Avocats, professionnels à risque de dépression
Takwa Souissi
2014-05-29 14:15:00
Ces données proviennent d’une étude menée à l’université Johns Hopkins et rapportée par le professeur de droit américain Brian Clarke dans un article publié sur The Faculty Lounge.
Brian Clarke, qui a quitté la pratique du droit pour enseigner à Charlotte School of Law en Caroline du Nord, milite pour que les avocats diagnostiqués avec une dépression ou un trouble de personnalité « sortent du placard ».
C’est d’ailleurs ce qu’il a fait lui même : Avouant être aux prises avec la maladie, il souligne qu’une personne en dépression majeure se sent isolée, embarrassée et faible et qu’il est important qu’elle puisse expliquer son mal-être.
Des études dénotent par ailleurs que les taux de dépression parmi les étudiants en droit sont également en hausse, ce qui n’augure rien de bon pour la suite de leur parcours.
Il y a quelques mois à peine, le réseau américain CNN présentait un reportage controversé intitulé « Pourquoi les avocats se tuent-t-ils? », à la suite d’une vague de suicides d’avocats pourtant prospères, au cours des dernières années.
Dans une étude de 1997, on mentionne par ailleurs qu’environ 10% de décès d’avocats au Canada et aux États-Unis résultent de suicides causés par une depression majeure clinique.
Le sujet des troubles mentaux demeure largement tabou et crée indéniablement un malaise. La communauté juridique n’est d’ailleurs pas à l’abri des préjugés : c’est pourquoi il faut aborder la réalité de front et ainsi contribuer au bien-être des milliers de professionnels qui souffrent en silence.