Ses gestes «horribles» explicables par sa personnalité
Agence Qmi
2014-12-01 14:21:00
L’expert en psychiatrie légale en est à son quatrième jour de témoignage au procès pour meurtre de Magnotta. Méthodiquement, il réfute l’idée que l’accusé de 32 ans ait tué et dépecé Jun Lin à cause d’un épisode de schizophrénie psychotique.
Contrairement à deux psychiatres experts de la défense, il soutient que Magnotta souffrirait plutôt de plusieurs troubles de la personnalité.
Ainsi, l’accusé serait narcissique et histrionique, un trait qui se caractérise par la recherche de l’attention. Il souffrirait aussi de troubles de la personnalité limite et, dans une moindre mesure, de traits antisociaux.
Un autre psychiatre, qui avait rencontré Magnotta un mois avant le meurtre de l’étudiant chinois en mai 2012, avait lui aussi conclu à la personnalité limite.
« On peut expliquer à peu près tout ce qu’on retrouve dans le comportement de M. Magnotta sans faire intervenir la schizophrénie », a soutenu l’expert mandaté par la Couronne.
Le Dr Chamberland a également abordé le thème de la sexualité dans cette affaire. « Elle apparaît partout dans le dossier », a-t-il d’ailleurs mentionné.
Dans ses emplois de danseur et d’escorte, dans ses relations, dans ses délits, la sexualité est un thème central dans la vie de l’accusé, a expliqué le psychiatre. Même les vidéos de chats tués, mis en ligne par Magnotta avant le meurtre, pourraient être liés au sadisme sexuel, a-t-il avancé.