Un avocat de Québec coupable de voies de fait
Agence Qmi
2015-04-10 15:15:00
Selon le magistrat, il n’y a « aucun motif qui puisse justifier, de quelque façon, l’utilisation de la serviette, des attaches de plastique autobloquantes et des contraintes physiques exercées par l’accusé à l’égard de la plaignante à l’aide de ses mains et de ses genoux ».
Il a également ajouté que « bien que le Tribunal reconnaisse ici le pouvoir de procéder à l’arrestation de la plaignante, la force utilisée par l’accusé pour ce faire est excessive et déraisonnable ».
Rappelons qu’un bon matin en février 2013 alors que la dame s’est présentée à la résidence de l’avenue Lavoie dans Charlesbourg afin de jeter la nourriture aux ordures, l’accusé lui est tombé dessus.
Une vidéo déposée par la procureure aux poursuites criminelles et pénales, Me Mélanie Ducharme, a été présentée en preuve, puisque l’accusé avait lui-même installé des caméras à l’extérieur de sa résidence.
On y voit la dame arriver et prendre la nourriture pour chat. Au même instant, la porte de la demeure s’ouvre et Me Corbeil, muni d’une serviette, se jette à la tête de la pauvre femme qui est couchée au sol.
Par la suite, la conjointe de l’accusée, visiblement au courant de « l’arrestation », se présente avec de très grandes attaches en plastique (tie-wrap) qui ont servi à attacher la femme.
Lors de son procès, l’appel fait au 911 à la suite de cette arrestation citoyenne a aussi été entendu.
« Bonjour, envoyez-moi la police, je viens de prendre un voleur en flagrant délit », pouvait-on entendre. « Qu’est-ce que cette personne vole ? », avait alors questionné l’intervenante du 911.
« Des plats de nourriture pour chat et nous l'avons capturée ! On l’a filmée, monté un beau dossier pour la police et attachée », a enchaîné Me Corbeil.
« Vous l’avez attachée ? Mais c’est une séquestration ça !», s’est insurgée la femme au service d’urgence avant d’envoyer les policiers sur place.