Le bâtonnier est-il trop payé?

Parmi les sujets qui divisent les deux candidats au bâtonnât, Me Lu Chan Khuong, vice-présidente du Barreau du Québec et associée chez Bellemare avocats à Québec, et Me Luc Deshaies, associé chez Gowlings à Montréal, on retrouve notamment la rémunération du bâtonnier du Québec.

D'après les états financiers au 31 mars 2014 du Barreau du Québec, le bâtonnier a reçu un salaire de 295 500 dollars en 2014 et de 290 685 dollars en 2013. Il touche cette année 308 200 dollars, indique Le Devoir.

Dans une entrevue accordée à Droit-inc, Me Khuong expliquait que la rémunération du président de l'Ordre a toujours été fixée en fonction du salaire des juges de la Cour supérieure.

« D'autres ordres paient plus leur président, d'autres moins, et je pense que c'est à ceux-là qu'il faut se comparer », avait-elle alors indiqué.

Considérant « qu’il faut respecter la capacité de payer des membres », la vice-présidente propose de réévaluer la rémunération du bâtonnier et de l’aligner sur celle du premier Ministre du Québec, fixée à 185 000 dollars.

Interrogé sur cette question, Me Deshaies avait pour sa part indiqué que la rémunération du bâtonnier était comparable à celle des présidents des autres ordres professionnels. Il a également déclaré que le conseil général du Barreau avait déjà débattu et choisi le statu quo.

Une direction générale qui frise le million de dollars

Toujours selon les états financiers de l’Ordre, la vice-présidente du Barreau a touché en 2014 une rémunération de 147 750 dollars, soit le même montant que la bâtonnière sortante, Me Johanne Brodeur, tandis que la directrice générale, Me Lise Tremblay, a pour sa part perçu la somme de 255 000 dollars.

En additionnant la rémunération du bâtonnier, ces quatre postes commandent au total la somme de 858 700 dollars, proche du million de dollars.

Avec la nouvelle gouvernance, aucune allocation ne sera désormais versée au bâtonnier sortant, avait également indiqué Me Khuong. Ce montant devait permettre au président de l'Ordre quittant ses fonctions de réintégrer ses activités après son absence. « Le bâtonnier sera en place pour deux ans, voire quatre ans. On pourrait plus parler de réorientation de carrière et l'allocation de sortie n'a plus lieu d'être », avait souligné Me Khuong.

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