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La crise du Barreau dans les médias

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Emeline Magnier

2015-07-07 13:15:00

Depuis la suspension de la bâtonnière, pas une journée ne s'écoule sans que les chroniqueurs des médias généralistes ne s'intéressent à cette crise. Quelles sont leurs positions?
« Présumée coupable »

Pour Yves Boisvert, les membres du Conseil d'administration du Barreau du Québec « vont unanimement un peu vite en affaire »
Pour Yves Boisvert, les membres du Conseil d'administration du Barreau du Québec « vont unanimement un peu vite en affaire »
Pour Yves Boisvert, chroniqueur à La Presse, les membres du Conseil d'administration du Barreau du Québec « vont unanimement un peu vite en affaire » tandis qu'ils ont décidé de suspendre la bâtonnière fraîchement élue pour un vol à l'étalage dont elle n'a jamais été accusée et qu'elle indique être une erreur de bonne foi.

« (…) est-ce une raison pour que le Barreau force sa présidente à démissionner ? Clairement non, tant qu'on n'a que ces faits sous la main : une absence d'accusation et une explication crédible non contredite », écrit le chroniqueur le 2 juillet.

Les propos que Me Lu Chan Khuong aurait tenu au journaliste du même journal - qui a publié l'information sur la procédure de déjudiciarisation dont elle a fait l'objet - sur le système de justice, ne sauraient plus, selon lui, justifier la suspension de la présidente de l'Ordre.

Rappelons le, Me Khuong aurait déclaré avoir accepté la déjudiciarisation « pour éviter le tapage médiatique et éviter de perdre (mon) temps à la cour, pour éviter tout ce processus ».

« Ceux qui sont choqués parce qu'elle parle de " perdre son temps " n'ont pas dû visiter de palais de justice récemment ou vivent dans une réalité parallèle », écrit-il.

« Les couteaux volent bas »

Richard Martineau compare la situation vécue par la Me Khuong à un épisode de la série Suits.
Richard Martineau compare la situation vécue par la Me Khuong à un épisode de la série Suits.
Dans un article intitulé « Qui veut la peau de la bâtonnière ? » et paru dans le Journal de Québec le 5 juillet, Richard Martineau compare la situation vécue par la Me Khuong à un épisode de la série Suits.

Malgré la confidentialité censée couvrir le registre des dossiers déjudiciarisés, l'information a été coulé dans les médias. « Qui l'a laissé filtrer ? Pour quelle raison ? Mme Khuong est-elle l'objet d'une cabale ? Un membre du Barreau voulait-il sa peau ? », s'interroge-t-il.

Tandis qu’il constate que « les couteaux volent bas » dans le milieu juridique, la question demeure pour le blogueur : « qui avait intérêt à divulguer cette histoire qui n'aurait jamais dû être rendue publique ? ».

« Le silence envenime la situation »

Mario Asselin pense qu'il serait peut-être temps de consulter de vrais experts en gestion de crise avant que le conflit ne cause plus de dommages à la profession
Mario Asselin pense qu'il serait peut-être temps de consulter de vrais experts en gestion de crise avant que le conflit ne cause plus de dommages à la profession
Dans un billet publié le 6 juillet, Mario Asselin, blogueur au Journal de Montréal, estime qu'il n'est « pas normal qu'une institution comme le Barreau du Québec soit incapable six jours plus tard de gérer convenablement la situation.»

Revenant sur la liste des appuis dont a bénéficié la bâtonnière depuis sa suspension, il s'interroge sur les conséquences d'un tel étalage de mauvaise gestion sur la profession d'avocat.

« (…) le silence du Barreau du Québec depuis qu'il a demandé à Me Lu Chan Khuong de démissionner de son poste inquiète et me paraît envenimer la situation. Il serait peut-être temps de consulter de vrais experts en gestion de crise avant que le conflit ne cause plus de dommages à la profession ?», écrit M. Asselin.
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