Le COC était au courant
Emeline Magnier
2015-10-02 11:15:00
Une rencontre préalable aurait été organisée entre les deux hommes ainsi que l'avocate interne et Chris Overholt, alors gestionnaire et actuel chef de direction du COC. Des événements, qui ne seraient pas isolés, se seraient produits lors d'un week-end à Moncton et des « allégations sérieuses » auraient été posées.
« Selon ce qui nous a été rapporté, l'incident comporte des commentaires déplacés de votre part voulant que la personne devienne "votre copine" et "vienne travailler pour vous". (Il y est aussi question) d'attouchements déplacés et d'un baiser sur les lèvres.», indique la lettre
En échange d'un engagement de Marcel Aubut à ce que la situation ne se reproduise plus, aucune plainte officielle n'avait été déposé contre lui. Une liste d'instructions à son intention est également reproduite: « Cesser de toucher les gens », « Cesser les baisers (hormis les bises en l'air en guise de salutation) », « Cesser toute allusion sexuelle de tout ordre, que ce soit devant des hommes ou devant des femmes.»
Marcel Aubut, actuel vice-président de BCF, avait également reçu pour instruction de ne pas parler de la rencontre ni de l'incident. « Merci de votre engagement, Marcel. Nous avons de grandes choses à accomplir - concentrons nos efforts à faire du Comité olympique canadien la meilleure organisation possible et travaillons ensemble pour y arriver», conclut la missive.
L’avocat s’est retiré le 30 septembre de ses fonctions au sein du COC à la suite d’une plainte déposée par une employée pour harcèlement sexuel. Depuis d’autres femmes ont déclaré avoir fait l’objet de comportements similiaires, dont Me Amélia Salehabadi-Fouques et une adjointe de Me Aubut alors qu’il était associé chez Heenan Blaikie.
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