Entrevues

7 questions à Véronique Hivon, candidate au PQ

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Julien Vailles

2016-05-26 11:15:00

Véronique Hivon est candidate à la chefferie du Parti québécois. Elle se confie à Droit-inc sur sa carrière d’avocate, sa vision de la pratique du droit et son entrée en politique…
En quoi le fait d'être avocate affecte votre candidature à la chefferie?

Être avocate fait partie de qui l’on est. La formation en droit permet de développer une manière de penser et des réflexes quand vient le temps de débattre. On comprend aussi les fondements de la loi et l'importance des institutions.

Qu'est-ce qui vous a poussée à entrer en politique?

Véronique Hivon est candidate à la chefferie du Parti québécois
Véronique Hivon est candidate à la chefferie du Parti québécois
La politique est la synthèse de tous mes intérêts. J'avais un désir de justice et de changer la façon de faire, très partisane. Aujourd'hui, je suis en apprentissage constant; je suis toujours stimulée par les préoccupations des citoyens et des organisations. C'est passionnant!

Et qu'est-ce qui vous avez poussée à devenir avocate?

Après mon CEGEP, j'hésitais entre le droit, la science politique et le journalisme. J'ai finalement choisi le droit à cause de mon intérêt pour argumenter, mais aussi parce que le droit est omniprésent dans notre société; je voulais comprendre l'ampleur des réglementations et des politiques publiques.

Où avez-vous travaillé avant de vous lancer en politique?

J'ai terminé en 1994 un double baccalauréat (droit civil - common law) de l'Université McGill, puis j'ai complété en 1996 une maîtrise en analyse et planification de politiques sociales à la London School of Economics and Political Science. Puis, entre 2003 et 2006, j'ai fait des études de deuxième et troisième cycles à l'École nationale d'administration publique (ENAP).

J'ai d'abord fait mon stage du Barreau au cabinet Lafleur Brown (aujourd'hui Gowling WLG), puis j'ai été attachée politique de Serge Ménard et Linda Goupil.

Ensuite, j'ai été tour à tour directrice adjointe au Centre de recherche en droit privé et comparé du Québec de l'Université McGill, conseillère en relations intergouvernementales et adjointe exécutive à la sous-ministre associée, à la Direction générale des services de justice et des registres, avant de devenir avocate à la Direction du soutien aux activités judiciaires, au sein du ministère de la justice du Québec.

Un rapport faisait récemment état d'une anxiété généralisée chez les avocats du Québec, qu'en pensez-vous?

C'est vrai que c'est un travail exigeant, particulièrement les premières années. D'ailleurs, le problème est le même en politique. Dans les deux cas, on doit faire de la conciliation travail-famille un enjeu capital.

Comment percevez-vous l'avenir de la pratique du droit au Québec?

Très positivement ! Les étudiants des facultés québécoises sont talentueux et continuent de s'affronter brillamment dans des concours de plaidoirie. Je me souviens avoir moi-même fait le concours de plaidoirie Gale en 1993, j'étais arrivée deuxième.

La compétence des avocats est recherchée mondialement, surtout en matière d'arbitrage et autres modes alternatifs de règlements des différends, et il faut voir ça d'un bon œil.

Parlez-nous de votre vision de la souveraineté du Québec.

La souveraineté du Québec ne doit pas être perçue comme une réaction à ce que fait le reste du Canada; c'est plutôt une affirmation qui doit être faite par les Québécois sans contrainte extérieure.

Je vois l'indépendance en étages : le fondement, le sous-sol, est basé sur la protection et la promotion de la culture, de la langue et de l'histoire du Québec. Le rez-de-chaussée doit être vu comme comprenant la liberté d'action politique du Québec, aux plans politique et économique. Enfin, l'étage supérieur contient la raison plus moderne, soit le besoin de doter le Québec d'une voix à l'échelle internationale et d'une présence sur les forums internationaux.
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