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Le nouveau Super plaideur!

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Martine Turenne

2017-03-14 15:00:00

Couronnement d’une carrière exemplaire pour cet avocat, qui reçoit une distinction prestigieuse...
André Ryan, nouveau « Fellow » de l’ACTL !
André Ryan, nouveau « Fellow » de l’ACTL !
Nommé « Fellow » de l’ American College of Trial Lawyers (ACTL), Me André Ryan appartient désormais à un club sélect.

Son accession est limitée à un nombre qui ne peut excéder 1 % du total des avocats d’un état américain ou d’une province canadienne. En réalité, la moyenne est de 0,5 % ou moins, comme c’est le cas pour le Québec. L’admission est sur invitation seulement.

« Son expérience, son talent et sa renommée dans le domaine du litige ont été salués par son intronisation au sein de cette prestigieuse organisation », peut-on lire sur le communiqué du cabinet BCF.

Me Ryan, chef du secteur litige du cabinet, un groupe qui compte plus de 65 avocats, a roulé sa bosse: près d’un quart de siècle de pratique, dont vingt ans chez BCF. Une pratique de litige en matières commerciales, en droit administratif et de l’emploi, une expertise en représentation de parties devant les commissions d’enquête (dont la commission Charbonneau), il agit aussi en défense de recours collectifs, est médiateur accrédité… et gestionnaire de crise.

D’avril 2013 à 2015, il a assumé la présidence mondiale de Meritas, un regroupement de quelque 7000 avocats issus de 80 pays.

Pour devenir Fellow de l’ACTL, il ne suffit pas d’être un excellent plaideur, dit le président du Comité provincial de l’Association, Me Olivier Kott, dans Droit Inc: « Il faut également être considéré par ses pairs comme une personne qui a toujours respecté les plus hauts standards d’éthique et de civilité, qui démontre un esprit collégial et traite tous les participants du système judiciaire avec dignité et respect ».

Droit-inc a joint André Ryan alors qu’il se trouvait à la rencontre printanière de l’ACTL, en Floride, afin d’y recevoir sa nomination.

Qu’est-ce qui a le plus changé depuis les débuts de votre pratique, il y a 23 ans?

Deux choses fondamentales: la disponibilité de l’information juridique s’est multipliée de manière exponentielle, tant pour les justiciables que pour les avocats. C’est devenu beaucoup plus sophistiqué. Les consommateurs sont instruits et connaissants, c’est donc un défi important pour les avocats.

Il y a aussi plus de concurrence, et cela affecte de manière importante les conditions du marché. Le cabinet doit avoir des éléments distinctifs. L’offre est saturée. Les données nous indiquent que la demande est stable, mais en décroissance… Un des premiers facteurs est sans contredit la tendance actuelle dans les entreprises de développer leur propre expertise à l’interne. Elles sont aussi plus soucieuses des coûts qu’auparavant.

Vous avez assumé la présidence mondiale du réseau Meritas. La pratique du droit vit la globalisation, mais en même temps, elle demeure l’une des dernières pratiques protégées, non?

Les corporations professionnelles sont encore assez protectionnistes, j’en conviens, mais les barrière tendent à disparaître. Par exemple, si un avocat québécois veut pratiquer en France, il doit satisfaire deux exigences, dont un examen d’éthique, et c’est tout. Et l’inverse est vrai. Ç’aurait été impensable il y a moins de dix ans et là, c’est chose faite. Le mouvement a un peu de retard, par rapport à d’autres secteurs, mais le droit est en train de tomber, comme le reste...

Gestion de crise, résolution de conflits… Vous avez développé une expertise ces dernières années. Comment un avocat devient gestionnaire de crise?

J’ai été appelé devant plusieurs commissions d’enquêtes, j’ai aussi agit en défense dans la terrible tragédie de Lac-Mégantic. J’ai donc acquis de l’expérience.

Le rôle de l’avocat est fondamental lors d’une crise. D’abord, en étant une personne très expérimentée pour recueillir les faits. L’avocat dispose d’un bagage important pour accélérer la courbe de collectes d’information, et aider l’entreprise à faire la part des choses, entre ce qui est d’intérêt public ou pas. C’est important, dans ces moments, d’avoir recours à un avocat externe, qui arrive avec une vue fraîche sur la situation.

Cela dit, les avocats ne sont pas de bons porte-parole. Pour communiquer avec les médias, le public, il faut aller chercher l’aide de professionnels.

Pourquoi ne sont-ils pas de bons porte-parole?

C’est l’enjeu du secret professionnel. En gestion de crise, le plus important est de dire la vérité. Or, les avocats disposent parfois d’informations privilégiées et confidentielles, qu’ils ne peuvent révéler, et ils sont ainsi placés dans des situations embarrassantes. Ils se retrouvent détenteurs d’infos qu’ils ne souhaitent pas communiquer, dans un moment qui exige la transparence.

Vous facilitez les entreprises qui souhaitent faire affaires à l’étranger. Quels sont leurs principaux défis?

Il y a moins d’obstacles à la conduite des affaires aujourd’hui. Si j’avais deux conseils à donner aux gens qui veulent explorer de nouveaux territoires: aller au-delà de l’étude de marché et imprégnez-vous de la culture locale. Deuxièmement, servez-vous de vos contacts juridiques ici pour vous bâtir de bons appuis à l’étranger. Cela évite beaucoup de tourments et assure un meilleur contrôle des coûts. L’avocat est une sorte de traducteur… Il traduit dans le langage d’affaires le langage juridique.

Dans le droit des affaires, il y a deux modèles de cabinets en ce moment: les cabinets internationaux, en expansion, et des bureaux comme le nôtre, chef de fil national, qui s’associe avec des bureaux similaires à l’étranger, avec des garantis de qualité, et qui disposent d’un réseau enviable à travers la planète.
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1 commentaire
  1. Louise Desroches
    Louise Desroches
    il y a 7 ans
    Ex-adjointe juridique
    Bravo Me Ryan.
    Je considère que vous méritez bien ce titre. Lors d'un problème de harcèlement, vous avez bien su me défendre et régler la situation. Je vous en suis reconnaissante.

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