La course aux stages est lancée!
Delphine Jung
2018-01-29 15:00:00
Dans un brouhaha assourdissant et une chaleur lourde, il faut parfois jouer des coudes pour se frayer un chemin et atteindre le kiosque convoité. Ils sont des centaines d’étudiants, tous sur leur 31, venus participer à l’événement.
Leur nom et celui de leur université accrochés au cou, les futurs avocats font la queue pour prendre la chance de donner LA bonne impression qui séduira tel ou tel cabinet.
Certains ont une idée bien précise en tête de ce qu’ils cherchent, comme Anne Desjardins, 21 ans, étudiante à l’Université de Montréal. « Je voudrais un stage rotatif et si possible qui garantit un emploi par la suite. Blakes m’intéresse beaucoup, parce que je voudrais faire du droit des affaires. Mais j’aime aussi le droit pénal… Il y a moins d’opportunités dans ce domaine par contre », dit-elle.
« Je voudrais faire un stage dans un petit cabinet notamment en droit familial, mais je suis tout de même venue pour voir les opportunités qu’offre cet événement », répond de son côté Natalie Sherkovsky, 21 ans, étudiante à Ottawa.
À côté d’elle, Katrine Thivierge, 21 ans, de l’UdeM, a aussi une idée bien précise de ce qu’elle est venue chercher ici : un stage qui va lui permettre d’approfondir ses connaissances en négociations transactionnelles. Dans sa ligne de mire, les cabinets McMillan ou Langlois.
Justement, du côté des cabinets, certains ont mis le paquet pour séduire les jeunes : boules antistress, stylo et beaux prospectus décorent les kiosques.
Curieux, bons travailleurs, responsables, engagés...
Eve-Lyne Morin, du cabinet torontois Torys, participe à sa première journée carrière. Le cabinet a ouvert des bureaux à Montréal en 2013. « Nous cherchons des étudiants qui ont de bons résultats, qui sont travailleurs et qui sont intéressés par la pratique développée par Torys, à savoir la défense en action collective ou encore le litige commercial, voire le droit de l’emploi », explique-t-elle, avant d’être immédiatement apostrophé par un étudiant.
La plupart d’entre eux ont développé une technique d’approche plutôt engageante. Les timides restent parfois en retrait, derrière leurs camarades qui posent un peu les questions à leur place.
Me Julie Piché, responsable du recrutement et avocate associée chez Therrien Couture représente le cabinet. Les conditions sont claires. « Nous cherchons des étudiants qui représentent nos valeurs, à savoir l’engagement, l’intégrité, la simplicité, l’audace et la responsabilité. On ne va pas seulement regarder leurs notes, mais aussi leur implication dans le milieu communautaire », explique-t-elle.
Un peu plus loin, le kiosque Morency accueille lui aussi quelques curieux. « Curieux, motivés et dynamiques, voilà ce qu’on cherche chez les étudiants. On travaille beaucoup en équipe, ils doivent être à l’aise avec ça », détaillent Mes Alexandre Papale et Patricia Goulet, en évoquant la « mission collective » que portent les avocats du cabinet.
Faut-il alors se préparer lorsqu’on participe à la journée carrière, pour s’assurer de donner le meilleur de soi-même ?
Julien Pennou, 21 ans et Margot Pilote, 20 ans, tous les deux de l’UdeM, parcourent les allées à la recherche du cabinet qui les séduira le plus. Ils visent un cabinet moyen.
« Je ne me suis pas spécialement préparé. J’ai seulement un peu consulté les sites internet des différents cabinets », explique le jeune homme.
En savoir un minimum sur le cabinet, c’est ce qu’attend Véronique Roy, avocate chez Langlois qui participe à la journée. « Je préfère quelqu’un qui va me demander ce qu’on cherche plutôt que quelqu’un qui part de zéro et demande ce qu’on fait chez Langlois », dit-elle.
Faire preuve d’initiative est également une attente très présente dans les cabinet comme le témoigne Evelyne Gauvin de De Grandpré Chait. « C’est essentiel pour nous, car nous voulons leur donner rapidement des responsabilités », ajoute-t-elle.
À la fin de la journée, après des centaines questions posées et quelques cartes de contacts glissées dans les sacs, les étudiants repartent. Tout se joue désormais dans les quelques semaines à venir...
Zak
il y a 6 ansIl faudrait mettre un seul stand.
Tous les grands bureaux offrent la même chose et on le même discours.
On vise l'excellence, vous serez un vrai membre de l'équipe, etc.
Anonyme
il y a 6 ansChaque année c'est la même chose. On bash la course aux stages. On bash les grands bureaux. Désolé de vous le dire, mais vous n'êtes pas le premier à tomber dans ce discours plate. Si vous ne voulez pas faire la course aux stages, rien ne vous oblige. Qu'Est-ce que vous aimeriez que les grands bureaux vous dise ? On cherche des candidats poches et l'esprit d'équipe est pourrie ? Essayer de comprendre un peu ce qui arrive plutôt que de critiquer bêtement.