Un chirurgien condamné à verser 100 000 $ à un patient
Éric Martel
2018-07-03 11:15:00
M. Tremblay et son épouse poursuivaient initialement le chirurgien orthopédique pour une somme de 2,2 millions de dollars, l’accusant d’avoir aggravé ses douleurs au dos.
Une sténose spinale nécessitant la pose d’une prothèse discale a été diagnostiquée chez Daniel Tremblay en 2011. Suite à l’opération, la prothèse s’est disloquée, poussant le Dr, Roy à pratiquer une deuxième chirurgie.
Puisque replacer la prothèse était impossible, le chirurgien a tenté à deux reprises de la remplacer par une cage de fusion intervertébrale, sans succès.
Le juge Dumais a déclaré que le Dr Roy était responsable de ce deuxième échec puisqu’il ne s’était pas préparé convenablement avant la deuxième opération. La cour a déterminé que le chirurgien a omis d’effectuer des tests approfondis, de consulter un collègue, de déterminer la cause de la dislocation, ainsi que de contacter les fabricants de la prothèse avant d’effectuer la deuxième opération.
La Cour n’a toutefois pas obtenu suffisamment de preuves pour déterminer que le choix de procéder à cette opération était injustifié.
Des cas rares, mais coûteux
Le livre Après l’erreur: Parler de la sécurité des patients pour sauver des vies révèle qu’il est généralement difficile pour les patients victimes d’une erreur médicale d’obtenir justice.
Ce sont 3100 des 4500 poursuites intentées contre des médecins canadiens entre 2005 et 2010 qui ont été licenciées ou abandonnées.
Le juge à la retraite Stephen Goudge a déterminé dans un Rapport de ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l’Ontario sur la responsabilité médicale que les coûts totaux liés au cas de fautes médicales avaient augmenté de près de 700 % entre 1990 et 2015.