Un avocat choisit le clan adverse du #MeToo!
Elyse L. Perreault
2018-09-04 12:00:00
Lorsqu’il a parlé avec une amie d’enfance de son intention de devenir le défenseur du nouveau mouvement #MeTooMen qui se range du côté des employeurs de Wall Street qui ont été pointés du doigt, celle-ci n’était pas convaincue qu’il s’agissait d’une bonne idée, soulignant qu’il allait ainsi se ranger «du mauvais côté» et que cela risquait de faire jaser!
Mais Me Singer n’en a fait qu’à sa tête et est allé de l’avant.
Bien qu’il soit sensible aux victimes qui ont subi des inconduites sexuelles de la part de leur patron, il estime que le congédiement de certains hommes d’affaires était abusif et qu’il aurait dû être précédé d’une investigation plus poussée.
Me Singer croit que certains employés ont profité de #MeToo pour salir la réputation de leur supérieur et leur faire perdre leur emploi. Il estime que ces patrons sont en droit de rebâtir leur réputation et d’obtenir compensation pour les dommages moraux et financiers qu’ils ont subis.
Les clients de Me Singer se multiplient. Alors que l’avocat accumule les victoires, de plus en plus d’ex-gestionnaires de Wall Street brisent le silence et dénoncent avoir été victimes d’une injustice qui leur a coûté leur emploi et leur réputation.
Parmi les clients de Me Singer, citons Omeed Malik, directeur général de Bank of America Corp., qui a perdu son emploi en janvier après qu’une employée l’ait accusé de lui avoir fait des avances non désirées. Ajoutons Harold Ford Jr., licencié de la célèbre banque américaine Morgan Stanley l’an dernier, et Dan Michalow, directeur général du groupe Shaw congédié un peu plus tôt cette année pour conduite abusive et offensive. Le Wall Street Journal rapporte que Me Singer a gagné ces trois batailles et ses clients ont tous touché un montant d’argent compensatoire ou fait l’objet d’une déclaration publique afin d’aider à réparer leur réputation.
Depuis octobre dernier, l’avocat a représenté une douzaine d’hommes d’affaires.
Praticienne en droit de la famille
il y a 6 ans... j'ai beaucoup de clientes qui font des fausses plaintes et qui après le regrette mais le mal est déjà fait. Il est temps qu'on arrête de condamner les hommes si facilement.