L’avocate boxeuse
Céline Gobert
2018-12-10 15:00:00
Voilà ce qu’ont en commun la pratique en droit et la boxe, selon Me Marie-Claude Néron, avocate chez Cain Lamarre en droit du travail et de l’emploi depuis 2010.
D’ailleurs, le 13 décembre prochain, la juriste enfilera ses gants de boxe pour la bonne cause : lever des fonds pour la recherche pour les maladies du dos de la fondation du CHU de Québec.
« La pratique et la boxe se ressemblent beaucoup, dit la Barreau 2008. Il faut voir venir les coups, poursuit-elle. Les objections, les contre-arguments… Chaque avocat qui entame un procès veut gagner.» Comme un boxeur.
En fait, cela fait quelques mois que la juriste, qui s’occupe principalement de dossiers de santé et de sécurité au travail, s’entraîne à raison d’une fois par semaine.
«Le but n’a jamais été de faire des combats. Je voulais plutôt … passer mon stress tout en essayant de garder la forme», explique-t-elle à Droit-inc.
Relever le défi
En fait, Me Néron faisait surtout ce qu’on appelle de la « récréoboxe», qui ressemble davantage à du crossfit. Mais Il y a deux ans, un combat de boxe éducative - c’est-à-dire trois round d’une minute et demie avec des coups sans trop de puissance - lui a beaucoup plu.
Un peu avant l’été 2018, l’entraîneur du Club de boxe de Chicoutimi, Michel Desgagnés, lui demande si elle veut participer au Défi sportif Challenge XPM, qui se déroulera à l’Hôtel Delta au Saguenay-Lac-St-Jean à Jonquières.
Même si l’envie d’aller plus loin ne la titillait alors pas, elle accepte! Il faut dire que Desgagnés n’est rien de moins que l’entraîneur du boxeur québécois Stéphane Ouellet. De quoi la convaincre.
« Une fois encore, il y aura trois round d’une minute et demie mais les coups se donneront à pleine puissance », dit-elle.
Les clients viennent l’encourager!
Cet événement est important à Chicoutimi. Pas moins de 30 athlètes issus de la communauté d’affaires du Saguenay seront présents pour 15 combats devant quelque 700 spectateurs...dont beaucoup de clients de l’avocate!
«Ils ont hâte de me voir. Beaucoup m’ont dit : «tu es efficace avec tes mots, on veut voir si tu l’es avec les poings..!», raconte la juriste de 35 ans.
Aujourd’hui, l’avocate apprécie pleinement toutes les retombées positives de la pratique de la boxe sur sa pratique de tous les jours.
«La boxe, c’est tellement exigeant que t’as pas le choix de focuser. Quand tu y es, tu oublies tes dossiers. Ça m’aide à faire le vide, mais aussi le plein d’énergie positive. Après l’entraînement, il n’est pas rare que je voies les choses sous un nouvel oeil.»
Pratique quand une question sur un dossier la hante, conclut-elle.
Anonyme
il y a 5 ans«Après l’entraînement, il n’est pas rare que je voies les choses sous un nouvel oeil.»
C'est sûr que quand tu as juste un œil ouvert après un combat, ça change un peu la perspective!
Anonyme
il y a 5 ansMais quand elle sera agée, son cerveau accusera des dégats à la mesure des coups qu'elle a reçu.
C'est un pensez-y bien, quand on gagne sa vie avec son cerveau...
Anonyme
il y a 5 ansÇa me faire rire les avocat(e)s qui ont besoin de nous montrer qu'ils ont une vie à l'exterieur de leur travail juridique ... get a life people ! De nos jours, le plus grand défi c'est de garder sa vie privée pour soi-même, sans nécessite de l'étaler.
Anonyme
il y a 5 ansAffronterait-elle Patricio, qui boxait autrefois des femmes, et qui boxe maintenant des hommes?
http://www.lapresse.ca/sports/sports-de-combat/201812/09/01-5207345-premier-combat-professionnel-pour-un-boxeur-transgenre.php
DSG
il y a 5 ansShe trains once a week! What is she, a machine?