Une avocate qui a du caractère!
Valentin Allain
2019-01-31 14:40:00
Depuis 2003, elle est aussi chargée de cours à l’UQAM, au département des sciences juridiques de la Faculté, où elle enseigne le droit social et la Loi sur l’aide aux personnes et aux familles et les recours devant les tribunaux administratifs.
Mais c’est avant tout son engagement à défendre jour après jour des individus à qui le système ne laisse plus d’autres chances, qui définit sa carrière et son parcours d’avocate.
« Vous ne pouvez pas dire qu’il y a des risques sociaux qui traversent la société et mettre la faute, culpabiliser des individus. C’est le procès des victimes », nous dit-elle avec une forte conviction.
Une étudiante tumultueuse
Devenir avocate n’était pas dans un premier temps une vocation, Me Cousineau n’a pas grandi en rêvant de rejoindre la profession. Le déclic a eu lieu en 1982 à l’âge de 21 ans, à cette époque elle était bénévole dans un groupe communautaire qui proposait de l’information paralégale sur le droit de la famille.
Militante dans l’âme, elle a commencé ses études en droit l’UQAM en 1984 avec un plan en tête.
« Je partais du principe qu’on a des apprentissages à faire, moi j’ai appris à aller à mes cours, fermer ma gueule et les passer. Avant cela, au CEGEP je faisais la militante, de la politique, ce qui n’est pas forcément propice à un cheminement scolaire », dit-elle en riant.
Elle obtient son baccalauréat en trois ans.
Débuts de carrière
Pour son stage à l’école du Barreau, elle a été recherchiste en chambre civile à la Cour du Québec.
« Ma première recherche était sur le droit bancaire, on apprend qu’avec la lecture on peut se sortir d’à peu près n’importe quoi ».
Elle restera à la Cour du Québec jusqu’en 1991, avant de se lancer dans la pratique privée. C’est notamment aux côtés d’une grande figure de la boxe québécoise et membre du Barreau, Me Rénald Boisvert qu’elle a développé une pratique dans le domaine de l’aide sociale.
Depuis 1996, elle fait partie du cabinet montréalais Ouellet Nadon et associées. Un choix motivé en grande partie par ses convictions et sa vision du métier.
« J’ai bien réussi mon baccalauréat, mais j’étais nul en droit corporatif. Je n’arrivais pas à me dire que j'allais travailler, dépenser du temps et de l’énergie pour qu’une grande entreprise améliore son profit d’un million », explique à Droit-Inc Me Cousineau.
L’envie de transmettre
Autre source d’énergie, mais aussi de revenus pour Me Cousineau, elle enseigne les mardis et mercredis à l’UQAM.
« Je suis payée pour parler et contrairement aux juges vous ne pouvez pas m’interrompre » : c’est ainsi qu’elle se présente devant ses étudiants.
Elle y a commencé en 2003 sur l’invitation d’un collègue et ne s’est pas arrêtée depuis.
Avec l’expérience, Claude Cousineau a appris quand même à prendre des vacances, car « ça ne sert à rien de faire un burn-out ». La pratique juridique pouvant parfois s’apparenter au mythe de Sisyphe, le travail est sans fin et il ne faut pas se faire enterrer sous les dossiers urgents.
Et si elle met en avant « sa paresse » pour l’aider à lâcher prise, on a bien du mal à la croire, puisqu’à 56 ans elle envisage de commencer à penser à la retraite... « d’ici une dizaine d’années »!
AM
il y a 5 ansExcellente avocate avec des principes et valeurs de haut niveau. Vous avez guidé un membre de ma famille dans le besoin. Merci Me Cousineau!
Anonyme
il y a 5 ansPourquoi Droit inc mets toujours de l'enphase sur l'age de la personne? Ce n'est pas pertinent.
Me Redoute
il y a 5 ansCe n'est pas à l'U du Q que l'on apprend à se fermer la gueule. C'est dans la pratique privée, surtout dans les grands cabinets.
Droit inc. met l'emphase sur l'alimentation (vegan, végétarien) sur l'orientation sexuelle, sur l'âge et sur les super-plaideurs qui n'en sont pas. Alors droit inc. c'est comme ça.