Une juge retraitée fouillera le passé des prêtres
![Main image](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/24412__L%E2%80%99ex-juge%20de%20la%20Cour%20sup%C3%A9rieure%20du%20Qu%C3%A9bec%20Anne-Marie%20Trahan.jpg)
Radio -Canada
2019-03-27 10:15:00
![L’ex-juge de la Cour supérieure du Québec Anne-Marie Trahan.](https://gvm.nyc3.digitaloceanspaces.com/store/uploads/public/di/article/24412__L%E2%80%99ex-juge_de_la_Cour_sup%C3%A9rieure_du_Qu%C3%A9bec_Anne-Marie_Trahan.jpg)
La juge retraitée de la Cour supérieure du Québec cherchera plus précisément à déterminer le nombre et la nature des allégations d'agressions sexuelles commises par des membres du clergé et leur personnel dans les diocèses de Montréal, Joliette, Saint-Jean-Longueuil, Saint-Jérôme et Valleyfield de 1950 à aujourd'hui.
L'objectif de l'opération, inspirée par d'autres initiatives du genre menées ailleurs dans le monde, consiste à « faire la lumière sur les agissements du passé », indique l'archevêque de Montréal, Mgr Christian Lépine, dans un communiqué publié mercredi matin.
« Nous voulons tous donner la priorité à la transparence et aller au fond des choses dans la recherche de la vérité », a-t-il dit.
Accès complet aux dossiers
Selon l'archidiocèse, l'ex-juge Trahan a accepté de mener cette « enquête approfondie » après avoir obtenu l'assurance des autorités ecclésiales participantes qu'elle aurait « toute leur collaboration pour obtenir un accès complet à l'ensemble des dossiers visés (...) et pour la publication des conclusions statistiques du rapport ».
Le document comprendra plus précisément « des statistiques sur les allégations d'abus sexuel de mineurs de l'ensemble du personnel clérical et laïc des cinq diocèses, dans le respect des règles entourant la protection des renseignements personnels et de la vie privée », indique-t-on.
Le travail de l'ex-juge Trahan commencera en septembre et devrait durer de 18 à 24 mois, même si aucune limite de temps n'a été formellement fixée. Elle obtiendra « tous les moyens nécessaires » pour mener l'enquête, précise l'archidiocèse, « notamment si elle désire s'adjoindre des spécialistes de son choix. »