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De nouvelles accusations contre un avocat

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éric Martel

2019-05-08 14:35:00

Déjà radié provisoirement, il se retrouve à nouveau dans l’embarras…
Jean-Roch Parent fait face à de nouvelles accusations.
Jean-Roch Parent fait face à de nouvelles accusations.
Jean-Roch Parent, avocat radié provisoirement, fait face à de nouvelles accusations d’intimidation et de harcèlement d’un constable spécial du palais de justice de Québec, rapporte Le Soleil.

Rappelons qu’il avait précédemment été déclaré coupable d’entrave au travail de deux policiers de la Sûreté du Québec et à la justice ainsi que d’intimidation à l’endroit d’une personne associée au système de justice.

Cette fois, les événements se sont déroulés le 9 janvier dernier, en Cour d’appel.

Le client de Jean-Roch Parent se serait levé pour s'adresser aux juges, ce qui a poussé un membre du personnel de la Cour à appuyer sur le bouton panique. Une dizaine de constables spéciaux ont ensuite pénétré dans la salle d’audience.

Une fois les juges partis, le juriste aurait tenu des propos « virulents » envers un constable spécial, rapporte Le Soleil.

Le constable visé par ses propos a déposé une plainte. Un procureur du district de Montréal a autorisé deux accusations à l’égard de Jean-Roch Parent : une pour intimidation liée au système judiciaire et une autre pour harcèlement.

Contacté par Droit-Inc, Jean-Roch Parent « nie avoir intimidé et/ou harcelé d'une quelconque manière que ce soit le constable spécial. »

« Je considère particulier que le constable spécial prétende que je l'aurais intimidé, mais n'a pas procédé à mon arrestation au moment des événements. Ma version des faits n'a jamais été recueillie par les policiers, qui ont procédé à l'enquête et les accusations ont été portées contre moi trois mois et demi plus tard », nous a-t-il écrit.

Le juriste devra également souscrire devant un tribunal à deux mandats de paix à l’endroit d’un enquêteur du service de Police de la Ville de Québec, exige le ministère public.

Sa comparution aura lieu le 13 juin prochain.

D’autres accusations

Lundi dernier, le procureur de la défense a demandé un report des représentations visant à déterminer sa peine, suite à sa condamnation par un jury concernant ses gestes envers des agents de la Sûreté du Québec. Les représentations auront finalement lieu en octobre.

Me Mathieu Giroux, qui le représente, a signalé à la cour qu’il songerait à réclamer une absolution.

Cependant, Me Jimmy Simard, procureur de la Couronne, a rappelé qu’il était impossible selon la loi d’autoriser une peine d’absolution pour un crime d'intimidation d’une personne liée au système judiciaire.

Considérant divers motifs, Jean-Roch Parent appelle sa condamnation par le jury.

Selon lui, l’honorable Louis Dionne de la Cour supérieure n’aurait pas dû rejeter sa requête en arrêt des procédures pour cause d’actes fautifs de la part de la poursuite.

Il estime aussi que le juge devait lui accorder la chance de présenter une requête en avortement de procès et qu’il était du devoir du magistrat d'indiquer aux jurés que « tenir compte de son état d’esprit altéré par la colère au moment de déterminer s’il avait l’intention de commettre les crimes », rapporte Le Soleil.

Une autre erreur du juge, selon Jean-Roch Parent, est ne pas avoir donné d’ouverture à la défense de légitime défense.

L’accusé assure n’avoir pas pu jouir d’un procès devant un tribunal partial et indépendant, compte tenu du fait que le juge Dionne oeuvre dans le district de Québec, où il a lui-même travaillé pendant 15 ans.

Le magistrat a également été son patron, lorsqu’il travaillait au Directeur des poursuites criminelles et pénales de 2007 à 2011.


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