Fêtards de Sunwing : au moins 12 passagers visés par une enquête
Radio -canada
2022-01-12 10:44:00
De plus, trois de ces passagers ont vu leur dossier confié au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) du Québec pour un examen plus approfondi, et pourraient faire face à des accusations.
Ces 12 passagers sont soupçonnés d’avoir enfreint la Loi sur la mise en quarantaine, ce qui peut inclure de multiples infractions, comme présenter de faux passeports vaccinaux afin de prendre un vol, tenter d’entrer au Canada sans test PCR, présenter un test PCR non valide ou falsifié ou faire une fausse déclaration dans l’application ArriveCAN pour rentrer au pays.
L'ASPC confirme qu’il y a eu « 12 avis de non-conformité émis aux voyageurs de ce vol, mais sans préciser les infractions reprochées ».
L’enquête se poursuit, et d’autres avis d’infractions pourraient être déposés dans les prochains jours, comme le précise l'ASPC.
Jusqu’à maintenant, 97 fêtards ont été interceptés à leur retour au Canada, confirme le ministère des Transports, en date du 11 janvier.
Soupçons de fraude
De plus, l’ASPC fait enquête sur des cas présumés de fraude, pour divulgation de faux renseignements à un représentant du gouvernement lors de l’entrée au Canada.
L’ASPC enquête également au sujet du non-respect de la quarantaine par des passagers qui ne se seraient pas isolés à leur retour comme ils devaient le faire.
De son côté, Transports Canada a aussi ouvert une enquête sur des infractions alléguées lors de ce vol, comme le non-respect du port du masque ou des consignes de sécurité en vol.
« Transports Canada n’hésitera pas à imposer les sanctions qui s’imposeront à la lumière de l’examen des faits », indique le bureau du ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra.
Les passagers sont susceptibles de se voir imposer des amendes pouvant atteindre 5000 $ par infraction.
Cependant, Transports Canada refuse de dévoiler combien d’individus font l’objet d’une enquête, ou combien de dossiers ont été transmis au DPCP.
Les images de jeunes influenceurs québécois qui faisaient la fête dans un vol nolisé par l'entreprise 111 Private Club ont soulevé la controverse. On peut y voir des jeunes danser, chanter et fêter sans masque dans l’avion. Certains consomment des bouteilles d’alcool au goulot. D’autres fument la cigarette électronique, ce qui est interdit en vol.
De nombreux politiciens ont dénoncé ces comportements comme inacceptables, y compris le premier ministre Justin Trudeau, qui a qualifié les fêtards de « sans-dessein » et « d’ostrogoths en vacances ».