Le chantage des futurs avocats américains
Martine Renaud
2010-04-07 11:15:00
Depuis quelques années, les étudiants en droit américains ont commencé à s’organiser et à exprimer leur désir pour un équilibre travail-vie personnelle.
Plusieurs groupements d’étudiants sont nés. C’est ainsi qu’en janvier 2007, l’élite des étudiants en droit de l’université de Stanford, en Californie, a secoué le monde juridique en créant Building a Better Legal Profession. Fort du soutien d’autres universités dont Yale et New York, cette organisation est rapidement devenue un mouvement national.
« Nous travaillons pour assurer que la pratique du droit ne signifie pas abandonner les engagements familiaux et communautaires et le service dédié à la clientèle. En préconisant des réformes aux cabinets juridiques, nous espérons contribuer à faire en sorte que le droit demeure un domaine et une profession dont nous pouvons être fiers. »
Ces jeunes croient qu’un changement de culture important dans la profession juridique est nécessaire pour faire en sorte qu’un équilibre sain entre travail et vie personnelle devienne une réalité.
«Tout simplement parce que quelque chose a toujours été d’une façon, ne signifie pas qu'elle doit toujours demeurer ainsi », déclarait Andrew Bruck, le président du groupe, au Legal Times.
Alors, pour faire changer les choses, Building a Better Legal Profession a eu une idée, celle de noter les plus grands cabinets d’avocats de six marchés géographiques - New York, Washington, Boston, Chicago, Los Angeles et San Francisco / Silicon Valley - en fonction de la façon dont ils traitent leurs employés.
Un classement de plus, me direz-vous. Oui, mais là, l’élite des avocats américains s’engagent à ne pas travailler pour les cabinets qui ne sont pas bien cotés.
« Les cabinets d’avocats vont changer, non pas par préoccupation ou compassion, mais parce qu’ils veulent attirer les meilleurs et les plus talentueux au sein de leurs équipes. En leur montrant ce qui est important pour nous et en leur faisant comprendre que nous prenons nos décisions en fonction de ces facteurs – voilà ce qui fera changer la culture ».
Et nous dans tout cela ?
Saluons déjà la pro-activité de ces jeunes américains issus de la génération Y qui désirent une vie… équilibrée et osent le crier haut et fort aux baby-boomers, qui tiennent aujourd’hui les rênes des cabinets et sont généralement allergiques à toute idée de flexibilité d’horaire.
Dans le cours normal des choses, il aurait fallu bien des années pour faire évoluer les mentalités !
Espérons que ces initiatives de nos voisins du sud sauront inspirer les jeunes de chez nous, non pas pour nous car il est déjà trop tard mais pour notre relève !
J’espère que prenant conscience des désirs des jeunes avocats, les cabinets québécois y verront une opportunité de prendre des mesures pour des changements significatifs, en particulier, en accordant des heures de travail plus raisonnables, de la flexibilité et un certain contrôle sur ces heures. De tels changements recevraient un appui énorme des avocats et donneraient à ces cabinets des avantages aux niveaux du recrutement et de la rétention de ses talents !
Dans un monde où les bonnes idées se répandent rapidement, un succès prouvé par des cabinets pionniers en emmènerait rapidement d’autres à emboîter le pas. Ces changements devront tôt ou tard être faits… qui sera le premier à pro-agir au lieu de réagir ? Attendrons-nous pour suivre le modèle américain comme dans bien des domaines ?
Me
il y a 14 ans>>>>> Espérons que ces initiatives de nos voisins du sud sauront inspirer les jeunes de chez nous, non pas pour nous car il est déjà trop tard mais pour notre relève !
ABsolument pas. Il y a un stock infini d'esclaves à Montréal qui remplaceront n'importe quand les mères engrossies. Les employeurs le savent. Inutile de donner des privilèges à celles qui ne sont pas fidèles au cabinet lorsqu'il y a assez de main d'oeuvre dévouée.
DSG
il y a 14 ans> >>>>> Espérons que ces initiatives de nos voisins du sud sauront inspirer les jeunes de chez nous, non pas pour nous car il est déjà trop tard mais pour notre relève !
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Don't you ever work?
> ABsolument pas. Il y a un stock infini d'esclaves à Montréal qui remplaceront n'importe quand les mères engrossies. Les employeurs le savent. Inutile de donner des privilèges à celles qui ne sont pas fidèles au cabinet lorsqu'il y a assez de main d'oeuvre dévouée.
Anonyme
il y a 14 ansEt c'est vous qui vous permettez de dire à bien des gens qu'ils appartiennent à la basse classe !!!
"stock infini d'esclaves" pour parler des avocats et "mères engrossies"... Vous n'êtes certainement pas placé pour porter des jugements sur la basse classe ! Car que vous soyez plein aux as ou pas... vous n'avez absolument aucune classe !! Vous êtes clairement un misogyne, une vraie honte pour la profession et une plaie pour la société. Droit-Inc. devrait vous bannir de ce site... Quelle image vous donnez aux non avocats qui lisent ces chroniques et aux jeunes avocats qui ont encore un peu d'admiration pour cette profession !!!
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> ABsolument pas. Il y a un stock infini d'esclaves à Montréal qui remplaceront n'importe quand les mères engrossies. Les employeurs le savent. Inutile de donner des privilèges à celles qui ne sont pas fidèles au cabinet lorsqu'il y a assez de main d'oeuvre dévouée.
Anonyme
il y a 14 ansDans la section ''carrières'' du cabinet d'avocats Alepin Gauthier, il appert que les employeurs incitent déjà les avocats à équilibrer boulot et perso : ''Les membres de notre équipe, aussi efficaces et dévoués
soient-ils, sont encouragés à maintenir un équilibre entre la vie personnelle et la poursuite d'une carrière professionnelle.''
Peut-être que cette fois-ci se sont les grands cabinets qui auraient à apprendre des petits.
Anonyme
il y a 14 ans> les étudiants en droit américains ont commencé à s’organiser
J'y croirai lorsqu'une fois embauchés, ils commenceront à se syndiquer.
Anonyme
il y a 14 ans>Il y a un stock infini d'esclaves à Montréal qui remplaceront n'importe quand les mères engrossies.
Me a raison.
Pour un exemple d'esclave bien dompté:
http://www.youtube.com/watch?v=OXRi28W-ENY
Me
il y a 14 ans> Don't you ever work?
Rarely. We hire slaves alongside me here. What do you think that's for?
Cynik
il y a 14 ansBeeen voyons! Comme si le concept de "vie personnelle" avait le moindre sens en droit!
Si vous n'êtes pas prêt à vivre célibataire toute votre vie, si vous n'êtes pas prêt à ne jamais avoir de famille et à voir vos amis vous abandonner un après l'autre parce que vous n'êtes jamais là et finalement, si vous n'êtes pas prêt à vivre les pires difficultés financières de votre vie en début de carrière, n'allez pas en droit.
J'aimerais bien que ces petits "progressistes" du Sud prennent un peu le temps de réfléchir: le client n'en a RIEN à F... qu'on se suicide à cause d'un burn-out/divorce: tant que le travail est fait et tant qu'il est vite fait!
Faites des associations tant que vous voulez: le seul résultat dont vous pouvez être certain, c'est que les associés et senior partners vont se dire "Bon, tant pis pour toi, loser, ya des centaines d'autres personnes qui veulent la job".
Et d'ailleurs, c'est pourtant bien connu, ce ne sont pas les "A-Students" qui ont la cote auprès des grands cabinets.
Me a -encore- raison sur ce coup: il y a des centaines d'esclaves au marché pour chaque poste disponible, qui ne demandent qu'à se faire enchaîner. On les brûle, on les exploite et quand on a fini de les presser comme un citron et qu'ils font un burn-out et se suicident de désespoir, on a qu'à en prendre un plus jeune: il y en tellement! La mer est si pleine de poissons!
Un avocat n'est pas un être humain - par définition, c'est un objet, un outil. Une machine jetable et remplaçable, interchangeable sans la moindre différence de l'une à l'autre.
Mais sérieusement, mettez-vous à la place du client et dites-moi quel cabinet vous retiendrez entre celui "normal" ou un dossier sera réglé en une semaine et un autre qui "privilégie la conciliation travail-famille" mais qui prendra trois semaines et vous fera rater la date de clôture?
En devenant avocat, on renonce à sa vie personnelle, à la vie de couple, à la vie de famille et au bonheur en général - à jamais.
Si vous ne pouvez pas accepter ça, c'est que vous ne comprenez pas ce que c'est que d'être avocat.
Vivement le jour où une chirurgie neurologique sera disponible pour détruire toutes les émotions et les désirs personnels directement dans le cerveau de manière permanente. Qu'est-ce que ça sera beau.
Ah, et il faudrait penser à amender le Code de Déontologie pour imposer une stérilisation physique obligatoire par chirurgie comme condition d'accès à la profession pour éviter ces irresponsables qui n'ont pas compris que puisqu'il est interdit de vivre en droit, il est aussi interdit de donner la vie.
Anonyme
il y a 14 ans> Et d'ailleurs, c'est pourtant bien connu, ce ne sont pas les "A-Students" qui ont la cote auprès des grands cabinets.
De toute façon, les A students sont assez intelligents pour savoir que la vie d'avocat ne se passe pas seulement en grands cabinets et qu'il y a des employeurs qui sont plus respectueux des êtres humains et où il est possible d'avoir une conciliation vie personnelle et professionnelle!!!
Les cabinets vont prendre les gens qui sont prêts à être des esclaves...tant pis si certains sont assez naifs pour l'accepter!!!
Anonyme
il y a 14 ansET bien, c'est toute une thérapie dont vous avez besoin!! Et quelle image de la profession vous projetez aux jeunes étudiants ! presque suicidaire que de travailler en grands bureaux... tôt ou tard ça vous rattrape ! Je pense sincèrement que tout client, aussi important soit-il, préfère travailler avec des avocats équilibrés et sains d'esprit qu'avec des machines trop dispendieuses et prêtes à exploser à tout moment après quelques années !! J'ai été en gros bureau du centre-ville plusieurs années et ma santé mentale, de même que mes valeurs familiales et sociales ont primé sur le prestige et l'argent des gros cabinets. Chacun son choix ! Et ce fut MON choix de quitter cette vie et je ne regrette absolument rien ! Mais je vous dirais que toute ma clientèle est constituée de grosses entreprises anciennement clientes de gros cabinets... Faut croire qu'on peut arriver à concilier travail-famille en maintenant un équilibre de vie sain ! et contrairement à ce que vous pensez, on peut très bien être avocat sans oublier notre vie personnelle ! Il est drôlement temps d'éliminer cette philosophie depuis longtemps dépassée. Bravo aux cabinets comme Alepin Gauthier qui encouragent un équilibre de vie sain ! C'est la formule gagnante à long terme ! On peut garder enfants, famille, amis et santé mentale intacts tout en ayant une carrière fort réussie et en gagnant notre vie drôlement bien! Les avocats de grands bureaux souffrent plus souvent qu'autrement du syndrôme de Dieu ! Ils se croient si indispensables qu'eux seuls arrivent à travailler aussi fort et plaire aux clients en couchant presqu'au bureau - tout en bousillant leur vie personnelle...
Encore là c'est un choix de vie pour chacun mais ce rythme de vie et cette qualité de vie personnelle médiocre ne convient pas à tous...
Les gens aux idées arrêtées et dépressives comme vous (et c'est sûr que vous devez travailler de façon incroyable - je ne vous enlève absolument rien - mais à quel prix donc ? divorce, plus d'amis, santé hypothéquée) nuisent à l'avancement de la profession et à son image. Les avocats sont les seuls à penser ainsi... et toujours les derniers à emboîter le pas pour s'actualiser au pouls de la réalité !!!
À lire ce que vous écrivez, vous devriez consulter, une grave dépression est à la porte...
Je préfère de loin ma vie équilibrée et la santé en général ! Bon courage et bonne chance !
> Beeen voyons! Comme si le concept de "vie personnelle" avait le moindre sens en droit!
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> Si vous n'êtes pas prêt à vivre célibataire toute votre vie, si vous n'êtes pas prêt à ne jamais avoir de famille et à voir vos amis vous abandonner un après l'autre parce que vous n'êtes jamais là et finalement, si vous n'êtes pas prêt à vivre les pires difficultés financières de votre vie en début de carrière, n'allez pas en droit.
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> J'aimerais bien que ces petits "progressistes" du Sud prennent un peu le temps de réfléchir: le client n'en a RIEN à F... qu'on se suicide à cause d'un burn-out/divorce: tant que le travail est fait et tant qu'il est vite fait!
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> Faites des associations tant que vous voulez: le seul résultat dont vous pouvez être certain, c'est que les associés et senior partners vont se dire "Bon, tant pis pour toi, loser, ya des centaines d'autres personnes qui veulent la job".
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> Et d'ailleurs, c'est pourtant bien connu, ce ne sont pas les "A-Students" qui ont la cote auprès des grands cabinets.
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> Me a -encore- raison sur ce coup: il y a des centaines d'esclaves au marché pour chaque poste disponible, qui ne demandent qu'à se faire enchaîner. On les brûle, on les exploite et quand on a fini de les presser comme un citron et qu'ils font un burn-out et se suicident de désespoir, on a qu'à en prendre un plus jeune: il y en tellement! La mer est si pleine de poissons!
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> Un avocat n'est pas un être humain - par définition, c'est un objet, un outil. Une machine jetable et remplaçable, interchangeable sans la moindre différence de l'une à l'autre.
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> Mais sérieusement, mettez-vous à la place du client et dites-moi quel cabinet vous retiendrez entre celui "normal" ou un dossier sera réglé en une semaine et un autre qui "privilégie la conciliation travail-famille" mais qui prendra trois semaines et vous fera rater la date de clôture?
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> En devenant avocat, on renonce à sa vie personnelle, à la vie de couple, à la vie de famille et au bonheur en général - à jamais.
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> Si vous ne pouvez pas accepter ça, c'est que vous ne comprenez pas ce que c'est que d'être avocat.
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> Vivement le jour où une chirurgie neurologique sera disponible pour détruire toutes les émotions et les désirs personnels directement dans le cerveau de manière permanente. Qu'est-ce que ça sera beau.
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> Ah, et il faudrait penser à amender le Code de Déontologie pour imposer une stérilisation physique obligatoire par chirurgie comme condition d'accès à la profession pour éviter ces irresponsables qui n'ont pas compris que puisqu'il est interdit de vivre en droit, il est aussi interdit de donner la vie.