Trois regards sur DS Avocats
Camille Dufétel
2022-11-04 15:00:00
Ces professionnelles aux parcours très distincts disent toutes apprécier le climat de travail au sein de ce cabinet international en droit des affaires fort de plus de 400 avocats et juristes dans le monde, qui comporte six bureaux au Canada.
Andrée-Anne Auclair, fiscaliste au sein du bureau de Québec depuis près de dix ans, dont deux ans en tant qu’associée, évoque pour sa part une « ambiance de proximité et de camaraderie ».
« L’équipe est assez stable, ce sont des gens que je connais depuis des années, et nous recrutons des jeunes que nous visons à garder à long terme, remarque-t-elle. C’est intéressant de les voir évoluer. »
Me Lindsay Amantea, avocate associée à Calgary, décrit quant à elle un bureau très « collégial ».
« Cela ressemble à un cliché, mais nous nous traitons vraiment comme une famille. »
L’avocate pratique en immobilier commercial, en planification et en administration successorale. En droit des sociétés, ses mandats incluent des transactions d’achat et de vente d’entreprise, le conseil aux entreprises en démarrage et les réorganisations d’entreprises.
Viser la performance
Mais l’ambiance de travail ne fait pas tout. Pour Me Angèle di Giovanni, qui a fait son entrée chez DS Avocats à Montréal il y a près de deux ans, et qui pratique en litige civil et commercial, un point qu’elle apprécie est que les avocats sont aussi encouragés à performer.
« Il y a des politiques de bonus très avantageuses pour ceux qui dépassent leurs objectifs d’heures facturables ou pour ceux qui vont chercher de la clientèle, souligne cette Barreau 2018. D’ailleurs, ça attire des avocats très performants, car ce n’est pas parce qu’en pratique ils vont avoir de la flexibilité et un bon climat de travail que ça altère la performance. »
Me di Giovanni apprécie particulièrement cet avantage, dans ce bureau où le télétravail est encore en partie de mise.
« C’est très important pour moi en tant qu’avocate de quatre ans de Barreau qui veut développer au maximum ses compétences. Et c’est fait d’une manière positive, il n’y a pas de pression indue ».
Connexions externes
À quoi ressemblent seulement les interactions nationales et internationales de ce cabinet ? Pour les trois professionnelles, celles-ci sont réelles. Me di Giovanni ne s’y attendait d’ailleurs pas à ce point, dans sa pratique civile et commerciale.
« C’est une pratique plutôt locale car on dépend des tribunaux québécois et de la grande région de Montréal, pointe-t-elle. Mais on a régulièrement des échanges au niveau national, et on constitue une grosse équipe avec le bureau de Québec ».
L’avocate, qui se spécialise peu à peu dans le litige immobilier et celui de la construction, et qui est « sur le comité France-Québec », explique d’ailleurs avoir visité les bureaux parisiens du cabinet cet été.
« Le cabinet cherche vraiment à exploiter les liens qu’il a avec les autres bureaux à travers le monde et à travers le Canada, affirme-t-elle. C’est cohérent avec mon parcours, parce que j’ai grandi en France et j’ai étudié au Québec. »
Me di Giovanni, qui a obtenu un Juris Doctor et une maîtrise en common law nord-américaine à l’Université de Montréal, poursuit d’ailleurs actuellement des démarches pour obtenir le Barreau de Paris.
« Le cabinet veut que certains avocats aient plusieurs Barreaux pour faciliter les échanges avec l’international », note-t-elle.
Pour Me Amantea, l’un des avantages de son cabinet, qui comporte 12 avocats, est précisément le fait que son équipe soit interconnectée.
« Notre équipe peut intervenir dans tout le pays, répondant aux besoins de nos clients, mais aussi pour se soutenir mutuellement. Différentes régions du pays sont plus occupées à différents moments de l’année, et nous sommes en mesure de soutenir nos collègues pour assurer un travail de premier ordre. »
L’avocate, qui a gradué de l’Université de Calgary en 2015, a rejoint DS Avocats l’été dernier.
« J’ai choisi de les rejoindre en raison de la notoriété du cabinet mais aussi des relations que j’avais avec les personnes que je rejoignais, explique-t-elle. Notre bureau est composé d’un ancien cabinet appelé Burstall LLP. »
À Québec, Audrey-Anne Auclair, qui apprécie l’ouverture de son employeur, n’étant pas avocate mais « acceptée comme l’une des leurs », témoigne d’ailleurs de son lien avec le cabinet de Calgary : « Il se spécialise beaucoup en valeurs mobilières, au niveau de la fiscalité de ceux qui investissent dans des projets de mines, détaille-t-elle. On travaille sur un plan plutôt documentaire, depuis peu. Nous sommes encore en train de faire le pont. »
Conciliation travail-famille
Ce qui marque particulièrement deux des trois professionnelles dans leur environnement de travail est la conciliation travail-famille. Pour Andrée-Anne Auclair, mère depuis trois ans, titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires à l’Université Laval et d’une maîtrise en fiscalité obtenue à l’Université de Sherbrooke, nul doute, DS Avocats a fait preuve d’une grande flexibilité à ce niveau.
À Montréal, Me di Giovanni, qui vient tout juste de bénéficier d’un congé maternité d’un an, estime que DS Avocats a été « exemplaire » dans le cadre de sa grossesse.
« Tout a été très bien organisé avant mon congé maternité, on s’y est pris d’avance pour la transition des dossiers, pour s’assurer qu’on me dérange le moins possible pendant les premiers mois », assure-t-elle.
Pour cette avocate adepte de cuisine végétalienne, cette conciliation est mise en avant par son employeur en pratique, et pas uniquement sur le papier.
« Je peux compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où mes collègues m’ont appelée pendant mon congé. Ce n’est pas aussi fréquent que ça devrait l’être. »
Trois passionnées
Ces trois professionnelles en droit ont en tout cas à cœur de pratiquer ce qu’elles aiment. Pour Andrée-Anne Auclair, adepte de course à pied et de ski de fond, réorganisations corporatives, fusions et acquisitions d’entreprises et plus globalement fiscalité des entreprises font partie du quotidien.
« On travaille beaucoup en amont avec les clients à structurer les ventes, à structurer leur entreprise afin de faciliter une vente future ou afin d’atteindre leurs objectifs au niveau de la réorganisation corporative », détaille celle qui précise travailler en équipe 30 à 40 % du temps. L’associée apprécie aussi sa collaboration avec le département de droit corporatif, une fois que la planification est rédigée et qu’il faut la mettre en application.
Me di Giovanni assure pour sa part qu’il y a eu beaucoup d’actions avec la pandémie et le marché immobilier « qui est monté en flèche ». « Je travaille autant sur des dossiers de vice cachés que sur des dossiers où il y a des litiges relatifs à des promesses d’achats ou à des projets de développement ».
Me Amantea travaille de son côté à « aider les gens à créer et à développer leur entreprise ».
« J’aime la finalité du droit transactionnel », affirme l’avocate. Son rôle consiste à s’assurer « que ces gens ont pris un bon départ et que tous les problèmes qui pourraient survenir sont identifiés et atténués »… avant de devenir de vrais problèmes.
« Désolée pour les plaideurs dans la foule ! », ajoute celle qui s’intéresse particulièrement à l’augmentation du nombre de femmes en politique et qui a d’ailleurs cofondé en 2016 une organisation à Calgary baptisée « Ask Her YYC ». Celle-ci vise à faire augmenter le nombre de femmes qui se présentent aux conseils municipaux, et à les faire élire.
Me Amantea dit apprécier tout particulièrement une chose à la fin d’une transaction, une réalité que partagent sans doute ses collègues, dans des dossiers différents : « voir (ses) clients heureux ».
Felipe
il y a 2 ansNon