Les champions du Barreau!
Marie-Ève Buisson
2023-05-01 15:00:00
Les récipiendaires recevront officiellement leurs distinctions honorifiques le 19 juin prochain, dans le cadre de la Journée du Barreau du Québec 2023, au Centre Sheraton Montréal.
Médaille
La Médaille du Barreau est décernée cette année à Me Robert Pidgeon, avocat-associé chez Cain Lamarre et juge en chef à la retraite de la Cour supérieure. Robert Pidgeon a également été juge à la cour d’appel et juge en chef associé de la Cour supérieure du Québec.
Il a travaillé pendant plus de vingt ans comme avocat chez Pidgeon & Joncas. Il se spécialise en litige, en droit des personnes et de la famille et en droit municipal.
Très impliqué dans sa communauté, Robert Pidgeon a été administrateur de l’Union des Municipalités du Québec, président du conseil de la Caisse populaire de Gaspé et administrateur de la Fédération des Caisses Populaires de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.
Il a aussi été président de la conférence des juges des cours supérieures du Québec, membre du comité exécutif du Conseil canadien de la magistrature et membre du conseil d'administration du groupe T.A.Q.
« M Pidgeon a toujours eu à cœur de contribuer à l’avancement du droit et à l’amélioration de la pratique dans le milieu judiciaire. Durant sa carrière, il a donné plus d’une centaine de conférences, entre autres au sujet de la réforme de la procédure civile, du droit de la santé, de l’accès à la justice, de la gestion de l'instance, et de la déontologie », mentionne son cabinet.
Ce Barreau 1970 est diplômé d’un baccalauréat ès arts de l’Université de Moncton et d’un baccalauréat en droit de l’Université Laval.
Mérites du Barreau
Ce sont Me Anne-André Charrette, Me Sylvie Morin et Me David Robitaille qui ont reçu les distinctions des Mérites du Barreau 2023.
Anne-André Charrette est procureure en chef adjointe et responsable de l'équipe chargée des dossiers d’homicides à Montréal au Directeur des poursuites criminelles et pénales. « Par son sens du devoir, son respect de l’intérêt public et son engagement profond envers la justice, Me Charrette se démarque de la norme et élève la profession », souligne le Barreau.
Sylvie Morin est avocate au Bureau d’aide juridique de Saint-Jérôme. Cette Barreau 1987 est une pilier dans son milieu en matière de droit de la santé mentale. « Reconnue par ses pairs pour son haut niveau d’intelligence émotionnelle, elle excelle à réconforter et rassurer une clientèle dans le besoin et trop souvent mal informée ou ignorante de ses droits », ajoute le Barreau.
David Robitaille est professeur titulaire à la Section de droit civil de l’Université d’Ottawa. Selon le Barreau, Me Robitaille a acquis une réputation d’expert à l’échelle nationale et internationale avec ses travaux et ses engagements communautaires.
« Il s’est démarqué par ses publications d’une remarquable clarté, ses enseignements, ses communications, ses plaidoiries et surtout pour le nombre impressionnant de dossiers qu’il a accepté de présenter pro bono devant les plus hautes instances du pays », pointe le Barreau.
Mérite Innovations
Le Mérite Innovations - Accès à la justice a été remis au Centre de médiation et d’arbitrage en copropriété (CMAC).
Le CMAC offre des services de médiation et d’arbitrages en copropriété. « Leurs avocats placent les syndicats de copropriété et les copropriétaires au centre de leurs préoccupations et leur facilitent l’accès à des professionnels des modes de prévention et de règlement des différends pour leurs litiges ».
Leur équipe est composée de huits avocats accrédités à titre de médiateurs et d’arbitres et proviennent de sept cabinets différents. Selon Le Soleil, le CMAC offre leurs services aux 272 000 copropriétés existantes au Québec.
Mérite Justice autochtone
Cette année, le Barreau du Québec inaugure un nouveau prix, le Mérite Justice autochtone. Cette distinction vise à souligner « la contribution à l’autonomisation du droit et des systèmes juridiques autochtones ou à sa réappropriation et à son développement par les communautés autochtones ».
Ce prix a été remis à titre posthume à Me Anne Fournier pour l’ensemble de sa carrière dédiée à protection et l’avancement des droits des peuples et des enfants autochtones.
« Proche collaboratrice du Conseil de la Nation Atikamekw où elle s’est longuement impliquée, Me Fournier a non seulement contribué à faire progresser la reconnaissance du droit atikamekw, mais elle a également représenté, par son expertise, une ressource incontournable dans le développement et la promotion des droits autochtones au Québec et au Canada », souligne le Barreau.
Me Anne Fournier a également publié des articles traitant des domaines de l’enfance et de la famille, contribuant à concevoir et à mettre en œuvre un régime particulier de protection de la jeunesse spécifiquement destiné aux enfants atikamekw et à leurs familles.
Ses travaux ont conduit à l'introduction de l'article 37.5 dans la Loi sur la protection de la jeunesse adoptée le 21 juin 2001. « Cet article permet aux communautés autochtones de conclure une entente avec le gouvernement du Québec afin d'appliquer un régime particulier de protection de la jeunesse », avait-on mentionné dans un ancien article de Droit-Inc.