Les neuf leaders de demain sont…
Camille Dufétel
2023-12-01 15:00:00
Il s’agit donc de jeunes avocats inscrits à la section de Montréal, qui se sont distingués dans leur domaine de droit respectif « grâce à l’excellence de leur dossier, leur implication sociale, leurs réalisations personnelles et professionnelles, mais aussi leur vision et leurs perspectives ».
Alors, qui sont les gagnants?
Droit familial
Dans le domaine familial, l’avocat JBM de l’année est Me Maxime A. Pouliot, avocat et médiateur qui travaille à son compte. Il se dédie aux mécanismes de règlement des différends familiaux, dont la médiation, le droit collaboratif, la négociation et le conseil.
« Je viens du milieu psycho-social, indique-t-il à Droit-inc. Pour moi, ça a été quand même assez compliqué d’arriver en droit, d’être confronté à une nouvelle réalité. C’était assez différent de ce que je connaissais et de plus en plus, j’arrive à faire arrimer le psycho-social avec le droit. Je suis content que ce soit reconnu comme ayant de la valeur, comme étant une approche prometteuse pour l’avenir. »
Barreau 2018, Me Pouliot accompagne aussi des projets d’adoption, de procréation assistée, de grossesse pour autrui et de familles à plus de deux parents, incluant auprès de populations LGBTQ+.
Litige civil et commercial
Me Anne-Julie Asselin, qui travaille depuis octobre 2015 chez Trudel Johnston & Lespérance, est motivée par l’envie de faire du droit « un puissant outil de justice sociale et environnementale », note le JBM à son sujet.
Contactée par Droit-inc, l’avocate dit remercier le JBM pour cette reconnaissance et félicite au passage tous les finalistes. Pour elle, « c’est en s’engageant dans les actions qui nous semblent justes que l’on donne du sens à notre travail, et que vient la motivation de se dépasser ».
« Spécialisée en actions collectives, elle a représenté des milliers de citoyens, de travailleurs, des victimes d’agressions sexuelles et des personnes incarcérées. Par ses écrits, ses interventions médiatiques et ses nombreuses conférences, elle contribue à diffuser et à vulgariser l’information juridique », pointe également le JBM.
Me Asselin est par ailleurs vice-présidente du Centre québécois du droit de l’environnement.
Droit du travail et administratif
Me Sandrine Mainville, de BLG, se démarque dans cette catégorie. Le JBM explique qu’elle a complété ses études tout en s’entraînant à temps plein en natation, et qu’elle a d’ailleurs participé aux Jeux olympiques de 2016 à Rio où elle a gagné la médaille de bronze au relais 4x100m style libre.
« Ce prix me rend extrêmement fière puisqu’il s’agit de la première marque de reconnaissance que j’obtiens depuis ma retraite du sport de haut niveau, et m’aide ainsi à définir ma nouvelle identité professionnelle, confie-t-elle à Droit-inc. Il y a beaucoup de personnes chez BLG qui méritent ce prix autant que moi, car c’est grâce à leur support que je suis en mesure de développer ma pratique en fonction de ce qui me passionne. »
Toujours selon le JBM, l’avocate tente d’ailleurs de diversifier sa pratique afin de s’impliquer davantage dans les enjeux de droit du sport. Elle vient de lancer un balado dont l’objectif vise notamment à sensibiliser la population sur des enjeux reliés au sport.
Carrière alternative
Sur ce plan, Me Étienne Chénier-Laflèche se distingue. Il travaille pour Convention against Torture Initiative et œuvre ainsi en faveur de la prévention de la torture. Le JBM précise qu’il a mené des visites de prisons au Brésil, en Éthiopie, en Haïti et au Myanmar, et qu’il a représenté des victimes de violations des droits humains devant des instances internationales.
« J’espère que cette reconnaissance puisse encourager les jeunes avocats et les étudiants en droit à explorer des carrières alternatives, en particulier dans le domaine des droits humains à l’étranger, indique-t-il à Droit-inc. Il y a certainement des défis associés aux carrières internationales. Malgré tout, il est tout à fait possible de surmonter les obstacles et de s’épanouir dans ce type de carrière. J’ai eu la chance d’avoir des mandats fascinants et je suis particulièrement reconnaissant envers tous ceux qui m’ont aidé en chemin. »
Il a par ailleurs travaillé au Comité international de la Croix-Rouge, au Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et à la Cour suprême du Canada.
Droit corporatif
C’est Me France Camille De Mers qui se démarque dans cette catégorie. L’associée en droit des affaires chez Lavery a récemment confié à Droit-inc ce qu’elle aurait aimé savoir avant de devenir avocate!
Barreau 2013, elle pratique essentiellement en droit transactionnel et en droit commercial.
« Dans le cadre de sa pratique, Me De Mers négocie, rédige et révise différents documents juridiques afférents à des transactions commerciales (ventes et acquisitions d’entreprises, fusions, réorganisations corporatives), est-il rappelé à son sujet. Au fil des années, elle a su développer une expertise en propriété intellectuelle et en technologies de l’information ».
Pratique en contentieux/Juriste de l’État
Me François Lavigne-Massicotte, qui exerce au sein de la Direction du contentieux de l’Autorité des marchés financiers, est aussi avocat JBM de l’année. Barreau 2018, il a un intérêt marqué pour le droit financier, la lutte contre la criminalité économique et les FinTech.
Le JBM rappelle qu’il représente l'Autorité devant le Tribunal administratif des marchés financiers et les instances judiciaires, dans l'optique d'assurer la mise en application des lois qui encadrent le secteur financier québécois.
Il est par ailleurs vice-président du conseil d’administration d’Amnistie internationale (section canadienne francophone) et secrétaire du conseil d’administration du Festival BD de Montréal.
« Tout un honneur d'avoir été désigné lauréat du prix ‘Avocat JBM de l'année 2023’ dans la catégorie ‘Pratique en contentieux/Juriste de l'État’ dans le cadre de la superbe 17e édition du Gala ‘Les leaders de demain’ qui s'est déroulée hier, a-t-il notamment partagé à Droit-inc et sur LinkedIn. On dit souvent ‘ça prend un village pour élever un enfant’. Je peux dire que cela prend toute une équipe pour élever un avocat. J'ai la chance d'être très bien entouré, autant dans ma vie personnelle que professionnelle. »
Pro bono/Implication sociale
Dans cette catégorie, c’est une avocate Barreau 2020 qui se distingue. Me Juliette Jan travaille à l’Aide juridique de Montréal, au bureau immigration. « Cette pratique lui permet de pouvoir aider un grand nombre d'individus particulièrement vulnérables, sans que ces derniers n'aient à la rémunérer en échange », souligne le JBM.
Elle s’implique par ailleurs auprès de la clinique À deux mains, de Justice Pro Bono Québec, du PRAIDA, du centre LGBTQ+ de Montréal et d’Avocats sans Frontières Canada.
Droit criminel et pénal
Sur ce plan, Me Amanda Santache se démarque. Elle est procureure au Directeur des poursuites criminelles pénales depuis 2020.
Le JBM précise qu’elle fait partie de l’unité du crime organisé au Bureau de la grande criminalité et des affaires spéciales et que depuis 2021, elle participe à l’enseignement d’un cours de droit pénal avancé à l’université McGill tout en s’impliquant dans deux programmes de mentorat universitaires.
Barreau 2018, elle complète par ailleurs sa maîtrise en droit criminel à l’université de York.
Droit des technologies et propriété intellectuelle
Me Toufic Adlouni se distingue dans ce domaine. L’associé directeur a cofondé en 2018 un cabinet d’avocats boutique à Montréal, spécialisé en droit des technologies émergentes, et baptisé Renno & Co.
Le cabinet du Barreau 2017 se donne pour objectif de bouleverser la manière traditionnelle de fournir des services juridiques en tirant parti des dernières technologies.
Il était notamment composé de Manon Savard, Juge en chef du Québec, Lucie Rondeau, Juge en chef de la Cour du Québec, Gianni Cuffaro, Juge-président de la Cour municipale de Montréal, Me Catherine Claveau, Bâtonnière du Québec, Me David Ettedgui, Bâtonnier de Montréal, Me Sylvain Bourassa, Président du Tribunal administratif du Québec, Me Robert Steinman, Président de l’Association de droit Lord Reading, Me François D. Ramsay, Avocat en chef – Affaires juridiques – pour Hydro-Québec et ancien président du JBM, Me Antoine Aylwin, Avocat associé chez Fasken Martineau DuMoulin et ancien président du JBM.
Fiscaliste
il y a 11 moisPas de prix pour droit fiscal ?