L'avocate de Martin Dumont remporte une manche

Agence Qmi
2013-01-22 12:23:00
«Je crois que l'exercice annoncé par ma collègue hier (lundi) n'est pas utile pour le déroulement des travaux de la commission», a-t-il dit.

Dans les échanges ayant suivi, toujours très vifs, Me Gagné a expliqué à plusieurs reprises qu'elle ne voulait pas que les aveux de mensonge de Martin Dumont, filmés le 11 décembre dernier, soient utilisés en preuve.
Me Gagné a ensuite demandé de contre-interroger l'enquêteur Robert Pigeon, qui était présent à la rencontre avec Martin Dumont le 11 décembre dernier, ce à quoi la juge Charbonneau a acquiescé après avoir interrompu les audiences un instant. À quelques conditions, toutefois: le contre-interrogatoire doit porter «uniquement sur les faits entourant les heures où il (Martin Dumont) n'est pas en vidéo; l'exercice va se terminer là», a dit la juge.
L'avocate de Martin Dumont souhaitait démontrer ainsi que son client n'avait pas été avisé qu'il était libre de répondre aux questions des enquêteurs ou pas.
Interrogé par Me Gagné sur sa rencontre avec Martin Dumont, l'enquêteur Pigeon, a admis qu'il a averti le témoin que son dossier aurait pu être déposé directement à la police.
Me Gagné a également reproché à M. Pigeon d'avoir établi un parallèle avec le dossier de François Thériault, un témoin de la commission maintenant aux prises avec des accusations de parjure.
Au terme d'une pause, la juge Charbonneau a refusé d'accéder à la demande de l'avocate de Martin Dumont, qui souhaitait faire entendre d'autres témoins, dont l'épouse de son client, afin de compléter sa preuve. Me Gagné a alors déclaré qu'elle s'en remettrait à la Cour supérieure.
Les audiences de la commission ont été suspendues, le temps d'appeler un nouveau témoin à la barre, Claude-Armand Sheppard, avocat de Frank Zampino.