Finances: À quoi s’attendre en 2024?
Carine Monge
2024-02-05 13:15:39
Découvrez l’analyse économique de l’année 2023 et les perspectives pour 2024 d’une grande firme de gestion de fonds canadienne! Est-ce le temps d’investir?
Dans cet article, la firme de gestion d'investissement Connor, Clark & Lunn, un des gestionnaires de la Corporation de services du Barreau du Québec, partage sa Revue des marchés pour l’année 2023 et les perspectives pour l’année 2024.
Revue 2023
Les marchés boursiers mondiaux se sont redressés en 2023 après une année difficile qu’a été 2022. Bien que la plupart des grands marchés boursiers aient affiché des rendements annuels relativement solides, de nombreuses fluctuations ont été observées en cours d’année; les investisseurs ont dû composer avec une crise bancaire aux États-Unis en mars, l’enthousiasme suscité par l’adoption rapide de l’intelligence artificielle (IA) générative en mai, et l’intensification des risques géopolitiques au Moyen-Orient plus tard au cours de la période. Tout au long de l’année, l’inflation, les taux d’intérêt et la rhétorique des banques centrales ont été les principaux facteurs ayant influé sur l'humeur des investisseurs. Les prévisions des investisseurs ont alterné entre un scénario d’ « atterrissage en douceur » (c.-à-d. un assouplissement durable de l’inflation sans le déclenchement d’un ralentissement économique important) et un scénario de récession. Au quatrième trimestre, le premier scénario a pris le dessus; l’optimisme des investisseurs s’est renforcé en réaction à la baisse des taux d’intérêt, à l’affaiblissement des données sur l’inflation et à un discours plus expansionniste des banques centrales. Aux États-Unis, la confiance à l’égard d’une poursuite de la diminution de l’inflation sans un ralentissement économique important s’est accrue.
Les marchés financiers ont connu d'importants mouvements tout au long de la dernière année, réagissant à des changements rapides dans le discours des investisseurs. Les principales classes d'actifs ont terminé l'année avec une nette amélioration par rapport à la lamentable année 2022. L’indice obligataire universel FTSE Canada a terminé l’année en hausse de 6,7 % bénéficiant d’un rebroussement des taux au cours du quatrième trimestre. L'indice composé S&P/TSX a connu des hauts et des bas pendant la majeure partie de l'année, avant de se redresser en novembre et de terminer l'année en hausse de 11,8 %. Les actions mondiales se sont mieux comportées, le MSCI Monde tous pays ayant progressé de 18,9 % sur l'année, propulsées par les actions américaines. Le S&P500 a enregistré un gain considérable de 22,9 %. Le sentiment massivement positif des investisseurs à l'égard des mégacapitalisations des "sept magnifiques" actions que sont Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla, a fait grimper les ratios cours/bénéfices qui semblaient déjà surévalués l'année dernière. Notamment, seuls trois secteurs ont réussi à franchir ce niveau : la technologie, les services de télécommunications et la consommation discrétionnaire. La surperformance attendue des actions défensives et des obligations corporatives ne s'est pas matérialisée, et le TSX, avec sa pondération de titres à dividendes élevés dans les secteurs de la finance, des télécommunications et des sociétés de placement immobilier, s'est globalement battu dans un contexte de hausse des taux d'intérêt à long terme.
Perspectives 2024
Beaucoup de facteurs ont influé sur nos perspectives pour 2024, la réunion de décembre de la Réserve fédérale américaine (Fed) a constitué un élément clé. Lors de cette rencontre, la rhétorique du président de la Fed, Jérôme Powell, a changé de façon surprenante : il a laissé entendre qu’il craignait moins que l’assouplissement des conditions financières ne ravive l’inflation. M. Powell a également adopté une position plus expansionniste à l’égard des taux d’intérêt prévus par la Fed. Il s’agit d’un changement de ton important qui devrait créer un contexte économique plus favorable. Nous continuons toutefois de croire que la croissance économique ralentira en 2024 par rapport à 2023, mais nous ne prévoyons plus de récession mondiale comme scénario de base. Un « atterrissage en douceur » semble plus probable, car la Fed commencera probablement à réduire les taux d’intérêt avant que le taux de chômage n’atteigne des sommets. Cependant, une incertitude macroéconomique considérable subsiste, et il y a toujours un risque d’un atterrissage plus houleux que ce que le marché prévoit actuellement dans la première moitié de 2024.
Même si nous sommes devenus plus optimistes à l’égard de l’économie, il convient de noter que le marché boursier américain tient maintenant compte d’un scénario parfait, ce qui signifie que si ce n’est pas un atterrissage en douceur qui se produit en 2024, il y aura probablement des pressions à la baisse sur le marché boursier. Certains événements, comme le fait que l’inflation commence à augmenter ou que la croissance économique ralentit plus que prévu, pourraient entraîner une volatilité accrue des marchés boursiers. Même si une récession au Canada demeure probable durant le premier semestre, il semble que les États-Unis pourraient éviter une récession, du moins au cours des six à neuf prochains mois. Sur l’année, nous nous attendons à ce que les bénéfices des sociétés augmentent au Canada et aux États-Unis, mais à ce que cette croissance soit inférieure aux prévisions actuelles de nombreux investisseurs. Nous prévoyons que la croissance des bénéfices stimulera ces rendements, car l’expansion des ratios devrait être limitée. Le ratio de valorisation des actions canadiennes semble plus raisonnable, ce qui allègerait les effets sur le rendement. Nous nous attendons à ce que les marchés boursiers enregistrent des rendements entre 5% et 9% en 2024. Et finalement, nous nous attendons à des rendements positifs pour le marché des obligations qui se situeront entre 3 % et 6 %.
Sur un plus grand horizon, l'ère d’une croissance économique modérée et d’un niveau d’inflation faible est derrière nous. Au cours de cette période, les risques géopolitiques ont été faibles, les entreprises ont bénéficié d'alternatives à moindre coût grâce à la mondialisation et à une chaîne d'approvisionnement de plus en plus complexe. Nos thèmes à long terme pointent vers un passage d'un environnement de désinflation généralisée à un environnement où une inflation plus soutenue plutôt qu'une résonance cyclique temporaire, ce qui compliquera le travail des banques centrales. L’ère de la domination des politiques budgétaires et d’un cycle robuste d’investissement des capitaux s’ajoute également à la liste inflationniste. Cependant, un nouveau thème pourrait contrebalancer ces pressions inflationnistes. Nous faisons référence entre autres à l’intelligence artificielle générative. Cette tendance peut alléger les risques inflationnistes à plus long terme.
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Sur la Corporation de service du Barreau du Québec
En tant que Gestionnaire en fonds d’investissement, la Corporation de services du Barreau du Québec (« Corporation ») engage des gestionnaires de portefeuilles pour gérer ses six fonds communs de placement. La firme de gestion d’investissement Connor, Clark & Lunn (« CC&L ») est le gestionnaire des Fonds MARCHÉ MONÉTAIRE du Barreau du Québec et Fonds DIVIDENDES du Barreau du Québec, et une partie des actifs du Fond ÉQUILIBRÉ du Barreau du Québec.
Fondée en 1982, Gestion de placements Connor, Clark & Lunn (CC&L) est l’une des firmes de gestion d’investissement les plus en vue au Canada. Elle gère des actifs de plus de 64 milliards de dollars. CC&L fait partie du Groupe financier Connor, Clark & Lunn Ltée, une des plus importantes sociétés de gestion de placements indépendante au pays, dotée d’une structure multi-entreprises, dont les sociétés affiliées gèrent collectivement un actif financier d’environ 118 milliards de dollars pour le compte de clients institutionnels et de particuliers. Depuis ses débuts, la philosophie d’investissement de CC&L préconise de maximiser le rendement total à long terme dans un contexte de risque acceptable. Les processus sont diversifiés, dynamiques et disciplinés et la firme offre des solutions de placements basées sur des approches soit fondamentales ou quantitatives.