Comment aider vos clients à faire des affaires outre-Atlantique
Emeline Magnier
2015-04-02 14:15:00
D'autres sont présents sur ce créneau depuis déjà plusieurs années en accompagnant les entrepreneurs dans le cadre du développement de leurs affaires. C'est le cas d'Accuracy, fondé à Paris il y a plus de dix ans et implanté au Canada depuis 2011, avec des bureaux à Montréal et Québec.
La firme offre des services en juricomptabilité et des conseils financiers à des sociétés canadiennes et européennes qui souhaitent s'implanter sur un nouveau marché. Basée sur le concept « one firm », Accuracy propose à ses clients un interlocuteur unique, soit une équipe biculturelle composée de professionnels formés et présents en Europe et en Amérique du nord.
« Nous proposons une double expertise et nommons toujours sur un dossier un associé canadien et un associé européen pour apporter la plus grande plus-value au client », explique Ghislain Richter, directeur principal d'Accuracy Canada. Diplômé de l'École Supérieur de Commerce de Reims, il a travaillé pour une grande firme comptable et a choisi de se joindre au bureau parisien d'Accuracy en 2011, avant d'intégrer l'équipe canadienne en avril 2014.
Les 23 et 24 mars dernier, ce spécialiste en conseils financiers et fusions et acquisitions a participé à la troisième édition de la Convention d'affaires Canada-France organisée à Montréal par la Chambre de commerce française au Canada.
Devant un public composé de personnalités politiques, dirigeants d'entreprises, représentants institutionnels et avocats, M. Richter a animé une table ronde intitulée « Enjeux et opportunités pour les entreprises françaises et canadienne de réaliser des acquisitions outre-Atlantique », aux côtés notamment de Frédéric Duponchel, président directeur général d'Accuracy, et Me William D.Hart, associé chez Langlois Kronström Desjardins.
Opportunités bilatérales
Selon M.Richter, le marché des fusions-acquisitions est très dynamique en France comme au Canada ce qui favorise les relations d'affaires. « En France, il y a des capitaux disponibles, et avec le climat économique morose, les investisseurs cherchent d'autres ouvertures sur des marchés plus favorables, comme au Canada où il y a des entreprises à vendre : la deuxième génération d'entreprises familiales a besoin de relève », explique-t-il, soulignant qu'il y a donc des opportunités pour les deux parties.
Si les européens voit le Canada, et à plus forte raison le Québec, comme un vrai partenaire d'affaires et une porte d'entrée vers les États-Unis, certains enjeux culturels et financiers doivent être pris en considération pour assurer le succès des opérations. « La façon de faire des affaires au Canada a une dimension plus "pro-business" et réactive, tandis que les européens vont être plus analytiques, le processus de revue diligente va être plus lourd », commente le directeur principal.
Modèle intégré et double culture
Certaines notions financières intégrées dans des calculs et mécanismes d'ajustements - comme celui du fonds de roulement - sont différentes entre les deux continents, les référentiels n'étant pas les mêmes pour les deux parties. « Avec notre modèle intégré et notre double culture, nous sommes capables de faire le pont entre les intervenants et de traduire de façon intelligible pour chacun un même concept.»
Au-delà des services relatifs à la revue diligente et à l'évaluation d'entreprise proposés par Accuracy, la firme assiste aussi les compagnies qui souhaitent faire des acquisitions pour l'établissement du plan d'affaires, lors du processus transactionnel, et pour la rédaction des clauses financières des contrats. Elle a notamment accompagné le groupe français SVP, très présent en Europe, qui a investi au Canada en achetant une entreprise dans le secteur de la formation et de la traduction.
« Nous pouvons intervenir à tous les stades du processus transactionnel en accompagnant de A à Z les dirigeants qui font le choix du Canada ou de l'Europe. Notre modèle d'organisation nous permet de nous positionner comme leur interlocuteur de référence », conclut M.Richter