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Alternatives à la course aux stages: les étudiants prennent le relais

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Emeline Magnier

2014-02-26 15:00:00

Pour mettre en avant les alternatives possibles à la course au stage, une étudiante diplômée en droit civil a créé un groupe d'échange d'opportunités de stage et d'emploi pour les étudiants…
Nikolitsa Katsoulias, étudiante en troisième année de droit à l'Université d'Ottawa
Nikolitsa Katsoulias, étudiante en troisième année de droit à l'Université d'Ottawa
Si la course aux stages est perçue comme un processus de sélection rigoureux au bout duquel seuls une poignée de chanceux parviendront à dégoter une place, tous les étudiants en droit ne rêvent pas de faire un stage dans un grand bureau en centre-ville.

C'est le cas de Nikolitsa Katsoulias, étudiante diplômée du programme de droit civil à l'Université d'Ottawa en décembre dernier: «La première fois que j'ai entendu parler de la course aux stages, j'en ai déduit que c'était beaucoup de stress et que les chances étaient minces de trouver un stage».

Dans sa faculté, l'emphase est mise sur cette entente avec les grands bureaux présents sur la scène nationale et provinciale, au détriment des autres employeurs potentiels. «Pour ma part, j'ai toujours voulu travailler en contentieux d'entreprise ou au gouvernement», poursuit-elle.

Elle a donc créé un groupe d'échange d'opportunités d'emploi et de stage pour les étudiants en droit sur une page Facebook. Nikolitsa y publie des offres de stage et d'emploi parues initialement sur des sites de recherche généralistes à destination des étudiants qui, comme elle, ne veulent pas travailler dans un grand bureau ou qui n’auraient pas reçu de proposition à l’issue de la course.

Un champs de recherche élargi

Offres de stage pour des entreprises française, américaine, albertaine ou torontoise, pour des étudiants en première, deuxième ou troisième année, voire déjà diplômés, l’éventail de possibilités est complet et permet d'attirer l'attention des futurs juristes sur des opportunités qui auraient pu échapper à leur attention.

«Parfois les étudiants ne sont pas familiers avec certains sites de recherche, ou manquent de temps pour faire une revue complète». La jeune femme reçoit fréquemment les retours de stagiaires qui ont réussi à trouver une place grâce aux offres publiées, qui leur ont permis d’avoir un champs de recherche élargi et ciblé sur le milieu juridique.

«Un étudiant a postulé pour son stage du Barreau du Québec dans une entreprise en Alberta et a été retenu; il n’aurait peut-être pas pensé à cette possibilité s’il n’avait pas vu l’offre sur la page.»

Mis en ligne il y a un an, le groupe compte déjà plus de 390 membres, et rassemble des étudiants de toutes les facultés de droit du Québec et de l'Ontario.

Rayonnement et développement

Chacune des offres est visionnée plus de cent fois et au vu du rayonnement grandissant de son initiative, Nikolitsa prévoit de lancer prochainement un site web qui maximiserait la visibilité et faciliterait l'accès à un plus grand nombre de personnes.

Depuis le lancement de son initiative, deux autres étudiants se sont joints à elle et interviennent également comme administrateur du groupe pour animer la page et publier des annonces.

Les étudiants ne sont pas les seuls à regarder la page de près. Le centre de développement professionnel de la faculté a eu vent de sa démarche et s’est montré très intéressé. Un échange d’offres s’est alors mis en place: «Le bureau de développement professionnel publie fréquemment des offres que nous avons mises en ligne et nous repostons celles qu’il diffuse».

Et ce n’est pas tout: la faculté envisagerait d'inclure d'autres catégories d'employeurs dans le processus de la course au stage.

Le début d'une course nouvelle version?
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