Des alternatives à la Course aux stages?

Marie Pâris
2014-01-27 15:00:00

«C’est un processus compliqué et compétitif… J’ai été à quelques cocktails pour mieux connaître les cabinets, mais je vais peut-être juste faire la Course de façon expérimentale cette année. Le processus seul est déjà très intéressant; on peut participer à des ateliers de CV, de préparation, de simulation d’entrevues...»
En attendant, la Journée carrière est pour elle un bon moyen d’en apprendre plus sur les bureaux participants. En plus des petits cabinets-boutiques qui se sont rajoutés, ils étaient 25 cabinets de l’Entente à être représentés parmi lesquels Denton, BCF, Davies, Jolicoeur-Lacasse et Blakes pour n’en citer que quelques uns.
Les stands s’alignaient dans un couloir, et les étudiants étaient nombreux à être venus profiter de leur pause de midi pour venir rencontrer des avocats.
«Je demande en général aux avocats quelle place ils laissent aux étudiants en stage, explique Élise. J’aimerais pour ma part travailler dans un gros cabinet, pour voir une pratique plus large.»
Faire sortir les étudiants de la théorie

S’il est présent à l’UdeM depuis quatre ans, il voudrait s’inviter plus dans les autres universités. Aux étudiants qui lui demandent des infos sur KPMG, il essaie de les faire sortir de la théorie et de leur expliquer comment se passe la pratique; c’est vraiment le but de la Journée carrière.
Et l’invité surprise de cette rencontre, c’était... la Gendarmerie royale du Canada. «Aux étudiants qui aiment les études de droit mais sont moins intéressés par un métier sédentaire et routinier, nous avons des carrières à leur proposer...», assure Caroline Letang, de la GRC.
De plus en plus, pour les métiers de la police, il faut connaître le droit fédéral, provincial, pénal, la jurisprudence: «On consulte des textes de droit tous les jours, donc un bagage juridique est un vrai atout».
«Les étudiants découvrent la plupart des carrières»

«On est assez méconnus au Québec, regrette Caroline Letang, car on n’a pas de présence visible. Les étudiants découvrent la plupart des carrières qu’on propose… Mais il faut se faire connaître, on y gagne.»
Un stand qui devrait intéresser Sophie et Élizabeth, pas très tentées par une carrière en cabinet. Étudiantes en 2e année avec leur amie Jasmine, elles sont allées voir le ministère de la Justice, la Cour municipale…
«L’Université nous pousse beaucoup à faire la Course aux stages, regrette Élizabeth, on a une petite pression… De plus en plus, les alternatives à la Course sont mises en avant, mais en premier on nous parle des gros cabinets.»
Et avec cette Course aux stages, les trois amies remarquent que «l’atmosphère à la faculté de droit est beaucoup plus stressante que d’habitude»...