Une faculté risque de perdre son accréditation

Emeline Magnier
2014-11-21 10:15:00

Si une telle décision est prise, l'établissement ne pourra pas offrir le programme de baccalauréat en droit ni décerné de diplômes dans la province.
Dans la lettre qu'il a adressé à Bob Kuhn, le président de l'Université, Amrik Virk, fait référence aux poursuites intentées par l'établissement contre les Barreaux de de l'Ontario et de la Nouvelle-Écosse qui devraient être entendues en décembre.
Les deux barreaux ont refusé de donner leur accréditation à la TWU dont les étudiants doivent signer un code de conduite les empêchant d'avoir des rapports sexuels qui « violent le caractère sacré du mariage entre l'homme et la femme ». Les opposant à la faculté invoquent la discrimination engendrée à l'égard de la communauté gay et lesbienne.
À la fin du mois d'octobre, le Barreau de la Colombie Britannique - après avoir donné son aval en avril - a tenu un vote et s'est finalement prononcé à 74% contre l'accréditation de la faculté controversée.
Le ministre considère qu'il est peu probable que des décisions judiciaires soient rendues avant la date d'expiration de l'autorisation conditionnelle fixée au 18 décembre. Les étudiants devant être inscrits durant les trois ans suivants l’autorisation, il considère donc révoquer son autorisation.
Plus tôt cette année, l'accréditation de la faculté semblait assurée grâce à l'accord obtenu du ministère, de la Fédération des ordres professionnels de juristes du Canada et du Barreau de la Colombie Britannique.
M. Kuhn a indiqué avoir été surpris par la lettre du ministre; il n'envisage pas de modifier le code de conduite de la faculté pour autant et entend défendre ses croyances chrétiennes.
« Ce n'est pas une question de mots mais de liberté de religion exercée par une université qui se veut chrétienne », a-t-il indiqué.
L'université doit fournir ses observations écrites pour le 28 novembre. Si l'accord est révoqué, une nouvelle demande pourra être présentée à l'issue des contestations judiciaires.