À quoi ressembleront les cabinets d’avocats du futur ?

Delphine Jung
2017-06-26 14:30:00

D’après le rapport Deloitte, cette situation pourrait accroître le nombre de postes intermédiaires dans les cabinets d’avocats. Le modèle d’organisation dit « pyramidal » serait à terme remplacé par un modèle en « diamant » dans lequel l’effectif est surtout composé d’associés plus chevronnés ayant une plus grande expertise technique.
Les jeunes plus mobiles
Mais le rapport met surtout l’accent sur les jeunes. Chiffre choc que Deloitte avance : « 61% des Canadiens de la génération Y croient qu’ils changeront d’employeur d’ici 2020 ». Les jeunes avocats y compris.

La vice-présidente de ZSA ajoute : « les jeunes sont un peu plus volatiles sur le plan de l’emploi. Ils ne considèrent pas qu’en changer est quelque chose de négatif ».
Mais elle en pointe les conséquences : « il y a donc plus d’efforts de recrutement et de coûts de formation pour les cabinets, un plus grand risque de fragilisation des relations du cabinet avec ses clients, puisque les personnes contacts changent plus souvent qu’avant. Il faut donc trouver des solutions pour favoriser la rétention ».
Ce dont semblent en tout cas être conscients les cabinets, puisque d’après le rapport, 80% d’entre eux « considèrent que l’embauche et la rétention de membres de la génération Y sont des enjeux cruciaux ».
Alors ils doivent développer de nouvelles stratégies. Et cela passe notamment par le travail qu’ils proposent aux jeunes de faire.
Mme Tardif suggère : « les postes de salariés permanents devraient augmenter la rétention de la génération Y. De plus en plus de gens viennent nous consulter pour avoir des dossiers d’intérêt et variés, mais sans la pression du développement de clientèle ».

Pour les attirer, le rapport conseille aux cabinets d’offrir aux avocats adjoints des modalités d’emploi autres qu’à temps plein. Mais Mme Tardif explique que cette pratique est encore très marginale : « c’est effectivement une idée dont certains discutent puisque c’est une demande de plusieurs chercheurs d’emploi, mais l’offre demeure plutôt avant-gardiste et embryonnaire. On ne le voit, dans la réalité, encore que très peu ». Mais en tout cas, elle assure que la mise en place d’horaires flexibles est beaucoup plus courant qu’avant.
(*) Deloitte a interrogé 100 personnes à travers tout le Canada, tant du côté des cabinets d’avocats que des avocats en entreprise.
Pour visionner le rapport annuel de Deloitte, cliquez ici.
Avocat
il y a 7 ansCe serait sympa de mettre un lien vers le rapport!