Alcool, drogues, dépression d’un collègue: que faire?
Céline Gobert
2012-09-24 14:15:00
Saviez-vous que, selon les statistiques recueillies par Adrian Hill dans son étude ''L’alcoolisme et la toxicomanie au sein de la profession juridique'' consultable ici, la profession juridique connaît un taux d’alcoolisme bien plus élevé que la population adulte de manière générale ?
Ce n’est donc pas quelque chose de si exceptionnel que cela.
Face à une telle situation, vous pourriez vous trouver quelque peu démuni.
En effet, tiraillé entre votre amitié pour votre collègue et le désir d’en informer le cabinet, vous ne sauriez peut-être pas quelle attitude adopter pour sortir d’un tel conflit sans trop de dommage.
Confidentialité
Évidemment, sauf en cas de manquement à l’éthique, vous et votre collègue êtes protégés par la loi. Vous avez donc le droit de vous taire, de demeurer anonymes et de ne pas en référer à plus haute autorité.
La bonne technique d’approche serait de rester discret, et d’évoquer le problème entre quatre yeux tout en orientant votre collègue vers des professionnels.
Faites lui comprendre qu’il ne pourra résoudre ses difficultés qu’avec l’aide de personnes d’expérience.
Le programme de prévention de l’Association du Barreau canadien, ou le Programme d’Aide aux Membres du Barreau du Québec peuvent être de bonnes ressources pour commencer.
Ces programmes garantissent la confidentialité, et sont ouverts à tous les membres du Barreau, étudiants et même conjoints des personnes concernées.
Les coûts pour les premières consultations sont d’ailleurs pris en charge.
Votre collègue pourra bénéficier d’entrevues médicales et psychologiques avec des professionnels de la santé. Aussi, il pourra se voir aider par des groupes de bénévoles tels Juri-secours.
Et vous, avez-vous déjà été confrontés à ce type de problème ?
Quelles stratégies avez-vous adopté ? Vers qui vous êtes-vous tournés ?