Avocat-recherchiste, une voie méconnue
Sonia Semere
2024-11-26 14:15:31
En quoi consiste le métier d’avocat-recherchiste? Droit-inc s’est intéressé à ce métier de l’ombre…
Être sur le devant de la scène, ce n’est pas vraiment de cette manière que Me Josée Verreault envisageait sa carrière d’avocate.
Pour elle, la voie vers le métier d’avocat-recherchiste était donc toute trouvée.
Sa mission principale? Soutenir les avocats dans leurs dossiers que ce soit en matière de stratégie, d’argumentation ou d’analyse.
De quoi l'amener à faire des recherches assez pointues sur des questions juridiques complexes.
Au quotidien, Me Verreault prépare des documents comme des mémoires, des notes de recherche, des procédures ou encore des mémoires d'appel.
Certains dossiers doivent se traiter dans l’urgence. « Je dois parfois documenter certaines objections. Est-ce que c'est fondé? Qu'est-ce qu'on peut répondre? », nous explique l’avocate.
D’autres dossiers exigent plutôt un travail de longue haleine nécessitant d’analyser toutes les pièces du dossier, les positions des parties, voir ce qui fait du sens ou…ce qui n'en fait pas.
Un métier méconnu
« On voit en première ligne tout le travail des juges et des avocats. On se demande comment ils font pour arriver à un tel résultat mais il y a toute une équipe derrière », assure Me Verreault.
De nature introvertie, celle-ci s’est prise de passion pour la recherche lors de son stage du Barreau au sein de la Cour du Québec.
Après un an d’expérience à la cour, une opportunité au sein du cabinet Trivium Avocats-Notaires-Conseils s’est présentée à elle.
Ce qui l’a motivé à rejoindre Trivium? Me Sylvie F. Lévesque figure, sans aucun doute, parmi les raisons principales.
Responsable de la gestion du savoir du cabinet, celle-ci fait figure d’inspiration pour la jeune avocate.
Mais est-ce que ce rôle correspond réellement à tous les profils? Quelles qualités sont requises pour occuper un tel poste?
Une curiosité intellectuelle quasi-infinie s’avère fondamentale, confie l’avocate.
« Il faut aussi être capable de travailler dans l'abstrait. Ça prend de la curiosité intellectuelle, beaucoup de rigueur et une véritable méthodologie de recherche ».
Sans oublier une capacité de communication afin de transmettre les résultats qu’on obtient.
Pour Me Verreault, il s’agit avant tout d’un vrai « travail de moine » qui nécessite d’être capable « de voir en dehors de la boîte ».