De l’importance du rapport d’expertise psychologique

L’Association du Barreau canadien, division Québec, a décidé, sous l’impulsion de Me Claudia Andrea Molina, avocate spécialisée en droit de l’immigration, de proposer une formation qui tournera autour du rapport psychologique.

Que ce soit en droit de la famille, de la succession, de l’immigration ou en droit pénal, le rapport psychologique peut devenir un argument de poids. « Dans des cas de déportation, cela peut permettre de l’annuler par exemple», dit Me Molina.

L’avocate a décidé de proposer cette formation après avoir constaté que ses confrères et consœurs manquent souvent de contacts : « On fait toujours appel aux mêmes psychologues, parce qu’on en connaît peu. Certains ne conviennent pas à nos clients, d’autres sont trop loin de chez eux », poursuit-elle.

Parfois aussi, les psychologues n’ont pas bien compris les attentes des avocats et rendent un rapport presque inutilisable en cour, car il n’aide pas le client. « Souvent c’est parce que le psychologue ne sait pas à quoi va servir le rapport. Il y a un manque d’éducation sur ce qu’il doit contenir pour être crédible et sur ce qu’il ne doit pas contenir. Les spécialistes disent aussi parfois que c’est parce que le mandat de l’avocat n’est pas clair », explique l’organisatrice.

Pourtant, c’est de la responsabilité de l’avocat de chercher un psychologue de haute qualité pour les besoins de son client. « Malheureusement, leur spécialité n’est que rarement disponible sur le site de l’Ordre », déplore Me Molina qui désire mieux outiller les avocats grâce à cette formation.

Durant celle-ci, il y aura d’ailleurs un interrogatoire et un contre-interrogatoire d’un rapport d’expertise pour permettre aux participants de voir concrètement quelles sont ses faiblesses. « Nous allons également leur transmettre une liste de psychologues ainsi que leurs domaines d’expertise », dit l’avocate qui ajoute que « c’est une obligation déontologique de s’assurer que nos clients soient entre de bonnes mains ».

Deux autres avocats seront présents : Me Gerald Stotland et Me Colette Sabourin qui viendra spécialement de Gatineau. Tous les deux sont spécialistes en droit de la famille. Sept psychologues ont également été conviés.

La formation se tiendra le 13 avril, de 9h à 12h, aux bureaux de Lavery, situés au 1 Place Ville Marie, à Montréal.

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