Être associés et en couple, ils l’ont fait !
Sonia Semere
2023-06-19 14:15:00
Les deux avocats se sont rencontrés il y a plus de dix ans, sur les bancs de l’Université de Montréal. Après ses études, Stéphanie Chouliareas décide de rejoindre le cabinet Kounadis Perreault. Son conjoint a, quant à lui, eu très tôt, la fibre entrepreneuriale.
Fraîchement diplômé, Me Calin Popovici a ainsi lancé son propre cabinet et Me Stéphanie Chouliareas n’a pas tardé pas à le rejoindre.
« Le métier d'avocat nous demande parfois de passer beaucoup de temps au bureau, surtout au début de notre pratique. Et lorsqu'on a commencé notre cabinet ensemble, ça nous a permis de passer plus de temps ensemble », reconnaît l’avocate.
Mais ce sont surtout leurs valeurs communes qui ont permis aux deux avocats de bâtir un projet commun solide. Selon eux, en affaires, il est indispensable de s'associer avec quelqu'un qui nous comprend, pour qui on a beaucoup de respect et qui a les mêmes valeurs d'humanité et de travail.
Et pourtant, au départ, leurs amis et leurs collègues leur déconseillaient vivement d’ouvrir un cabinet à deux.
« C'est sûr que ce qu'il faut garder à l'esprit, c'est qu’on peut très bien s'entendre du point de vue personnel, mais du point de vue professionnel, ne pas être en accord », reconnaît Me Calin Popovici.
Vie privée versus vie pro
Mais alors, comment ne pas mélanger vie privée et vie professionnelle ?
« Avant même la naissance de notre petit garçon, une des choses qu'on a décidé de faire dès le début, c'était de laisser les affaires au bureau. Sur la route ou en arrivant chez nous, on n'a pas le droit de bosser sur nos dossiers ».
« On est passionné par les dossiers qu'on reçoit de nos clients et on adore nos clients donc c'est un peu dur de ne pas en parler. Et effectivement, c'est sûr que parfois, il y a des urgences dans les dossiers », ajoutent-ils.
Autre conseil donné par le couple à ceux qui aimeraient suivre leur voie, se répartir les tâches.
Pour Me Stéphanie Chouliareas, il est également important « de ne pas se concentrer sur ce que dit l’entourage ». « Il faut vraiment examiner son couple et voir si vous avez la même vision pour votre cabinet », insiste l’avocate.
« On est conscient de la difficulté éprouvée par l'autre à la fin de la journée, donc on a plus de facilité à comprendre l’autre », ajoute-t-elle.
Selon eux, l’essentiel est que les deux associés aient la même vision, qu’ils travaillent fort, qu’ils aient les mêmes habitudes de travail, une bonne éthique et qu’ils servent leur clientèle d'une bonne façon.
Ils ajoutent que le couple doit se traiter comme des collègues de travail avec un certain niveau de professionnalisme et avec beaucoup de respect.
« Il faut vraiment faire un effort conscient de ne pas amener les problèmes du bureau à la maison et de ne pas amener les problèmes du couple au bureau », assurent les associés.