Ils gagnent leurs procès grâce aux réseaux sociaux!
Theodora Navarro
2016-04-22 14:15:00
Conjoint qui s’affiche avec sa maîtresse avant que le divorce soit prononcé, voiture flambant neuve vantée sur Instagram alors que l’ex assure ne pas être en mesure de payer la pension alimentaire ou même photos de vacances paradisiaques, l’avocate multiplie les captures d’écran qu’elle verse ensuite comme preuves au dossier.
Le client est au chômage ? Elle vérifie le compte LinkedIn. Ruiné ? Elle se penche sur les dernières photos de vacances. Fidèle avant le divorce ? Elle passe au crible les derniers clichés de soirée. Une vraie détective ? En quelque sorte…
L’avocate a commencé à s’intéresser aux réseaux sociaux lorsqu’elle s’est aperçue que ses clients brandissaient souvent des captures d’écran pour légitimer leurs accusations, accompagnant leur « je sais qu’il a de l’argent » de photos du dernier bolide acheté ou de vacances ensoleillées. Elle ne trompe personne, se contentant de parcourir les profils souvent publics des « ex ».
Une vitrine de la partie adverse
L’autre grand avantage des réseaux sociaux pour les avocats, c’est de leur offrir une vitrine sur les propos tenus par la partie adverse ou sur leurs clients. Avocat qui insulte le juge sur son profil Facebook ou qui se moque de son homologue sur Twitter… les juristes, comme tous les internautes, croient parfois s’exprimer en tout anonymat et impunité, oubliant qu’un profil mal sécurisé ou des contacts plus ou moins bien intentionnés pourrait donner de la publicité à leurs propos.
Les avocats en droit de la famille sont les plus susceptibles de pouvoir se servir des captures d’écran comme preuve. Reste que de nombreux juristes parcourent les profils des avocats de la partie adverse ou de leurs clients pour savoir à qui ils ont affaire. Besoin de se faire une idée, de mettre un visage sur une affaire ou des statuts sur une accusation, les réseaux sociaux ont désormais envahi la sphère professionnelle.
Et vous, y avez-vous déjà eu recours?