La STM cherche des avocats
Camille Dufétel
2022-12-01 14:15:00
« On a augmenté notre offre de services donc il y a un besoin d’accompagnement additionnel pour les appels d’offres, les contrats et les acquisitions immobilières », fait-il remarquer, ajoutant que l’offre de services des juristes suit un peu « la tangente d’augmentation du portefeuille de projets ».
Il s’agit ainsi de postes additionnels. Au sein de la division des projets, composée actuellement de 13 avocats et notaires, l’équipe passera avec ces embauches à 17 professionnels, à court terme. Sont aussi bien recherchés des seniors que des intermédiaires ou des juniors.
« Nous voulons avoir une certaine validité au niveau de l’expertise pour qu’on ait des équipes qui se complètent, qui réussissent, c’est dans une vision de développement, pour préparer la relève », ajoute le chef de division.
Prolongement de la ligne bleue, mais pas que…
Parmi les projets qui demandent davantage de ressources, le prolongement de la ligne bleue arrive au premier plan, mais ce ne sera pas le seul projet sur lesquels les avocats travailleront.
Mohammed Chkikar précise que les professionnels de sa division se penchent aussi sur les mises à jour des infrastructures métro, sur les centres de transports dont celui de Bellechasse, ainsi que « tous les projets de maintien d’actifs en cours ».
Pour les quatre postes, ce Barreau 2006, qui se décrit comme un « chef d’orchestre » pour son équipe, précise que la STM recherche des profils de « contrats publics et droit de la construction ». « On considère comme un atout aussi les connaissances dans le domaine municipal, parce qu’il y a un cadre normatif proche du monde municipal », ajoute-t-il.
Le chef de division rappelle que son équipe a pour rôle d’accompagner les projets à tous leurs stades, qu’il s’agisse des acquisitions de terrains et des ententes, des appels d’offres, ou de la gestion contractuelle. « Ils font partie intégrante de la réalisation de ces projets, du début jusqu’à la livraison, en quelque sorte », note-t-il.
À noter que la STM comprend aussi au sein de sa direction affaires juridiques, une division affaires juridiques et exploitation.
« Dans celle-ci, il y a neuf avocats, juristes et notaires, qui accompagnent toutes les activités d’exploitation de la société, détaille Mohammed Chkikar. Ils s’occupent de divers domaines : accès à l’information, droits de la personne, tout ce qui est contractuel et appels d’offres, ressources humaines… »
Devenir avocat pour la STM
Quels sont d’ailleurs les avantages à travailler comme avocat au sein de la STM, par rapport à un cabinet privé, par exemple ? Pour le chef de division, chargé entre autres de s’assurer de la satisfaction des clients internes par rapport aux services rendus, pas de doute : il y a tout d’abord à la STM « une très bonne dynamique d’équipe ».
« Notre approche valorise beaucoup l’autonomie et la responsabilisation des juristes », ajoute-t-il. « On propose aussi un mode de travail hybride, avec au moins une journée au bureau et le reste à la maison. On a le meilleur des deux mondes, des dossiers intéressants, des projets d’envergure, sans la contrainte de travailler 60 à 80 heures par semaine. »
Ce sont plutôt des semaines de 36 heures qui sont proposées. « Les gens chez nous se plaisent dans les mandats qu’ils ont, assure Mohammed Chkikar. Ils ont des défis juridiques intellectuels intéressants, tout en ayant un certain équilibre famille-travail. » Il insiste aussi sur la collaboration et le fait que les professionnels ne sont pas en compétition.
Le chef de division insiste aussi sur le système d’intégration des nouvelles ressources développé pendant la pandémie : « Cela a donné d’excellents résultats. Il y a des mentors et de l’accompagnement pour s’assurer que chaque nouvelle ressource s’intègre facilement au sein de l’équipe. »
Sans oublier de vanter les mérites du « beau régime de retraite à prestation déterminée » proposé par la STM. Pour Mohammed Chkikar, il ne faut pas non plus oublier la mission de la Société de transport, celle d’être un acteur important de la mobilité durable.
À savoir si l’équipe juridique de la STM est vouée à s’agrandir encore davantage dans les prochains mois, le chef de division précise que cela dépendra de l’évolution des besoins.
« Mais il est clair que cette croissance est due principalement à la plus-value que les juristes, notaires et avocats donnent aux projets. » C’est d’ailleurs cette « crédibilité installée » qui a selon lui permis la création de ces quatre postes.