L'apprentissage automatique pour régler les litiges plus rapidement
Éric Martel
2019-11-26 13:15:00
« Ce qui est vraiment intéressant, c’est que les informations en droit, qui sont déjà publiques, deviendront de plus en plus communes d’une manière dont on a jamais vu », explique-t-il à Droit-inc avec enthousiasme.
Le juriste enchaîne en expliquant qu’actuellement, il est rare que les avocats effectuent une recherche de fonds sur l’ensemble de la jurisprudence reliée à un litige sur lequel ils travaillent, faute de temps.
Ce manque peut être pallié par l’apprentissage automatique, qui permet de parcourir efficacement toute la jurisprudence et d’offrir une perspective forte des positions que les avocats peuvent adopter, selon Me Alarie.
« Sachant cela, les parties seront aptes à résoudre des conflits plus rapidement et à travailler plus efficacement sur leurs points de discorde », résume-t-il.
Curieux et sophistiqués
Me Alarie avoue toutefois que l’apprentissage automatique en est toujours à ses premiers balbutiements dans le monde du droit. Si certaines innovations sont plus connues, comme le Ediscovery ou les moteurs de recherche, des progrès évidents sont à faire dans les cabinets.
« Mais les avocats sont sophistiqués, intelligents, tellement curieux. Ils cherchent toujours les avantages possibles pour s’améliorer dans leur pratique. Ils sont donc excités de voir ce que la technologie peut leur apporter », estime le prof.
Justement, assister à cette conférence offerte par la section recherche et gestion de savoir de l’Association du Barreau canadien, présidée par Laurence Bich-Carrière, sera le moyen parfait de satisfaire cette curiosité pour les avocats en litige.
« Ça sera l’occasion pour les avocats de poser des questions sur l’apprentissage automatique, un domaine sur lequel je travaille depuis cinq ans », assure Me Alarie.
La conférence, que donne pour la première fois le juriste, aura lieu dans les bureaux de Lavery avocats à midi. Il est toujours possible de s’y inscrire.