Les avocats ont-ils besoin d'un coach? En voici une !
Delphine Jung
2020-12-22 14:15:00
Elle travaille notamment comme recruteuse (juridique et finances) chez Shopify. Elle est également fondatrice de Lawjob exchange, une communauté en ligne qui regroupe plus de 13 000 avocats, étudiants en droit et professionnels du droit dans tout le pays.
En pleine pandémie, elle lance sa propre entreprise coaching spécialement destinée aux avocats et aux étudiants en droit : Legal career coach. En toute simplicité. « Lawjob exchange aidait déjà les étudiants et les avocats à trouver des postes traditionnels ou un peu moins traditionnels comme la recherche juridique. On me posait beaucoup de questions sur la meilleure manière de passer une entrevue avec succès, sur comment préparer un bon CV, etc. », explique-t-elle.
S’il n’est pas évident de lancer son entreprise en pleine pandémie, Litsa Dantzer a plutôt réussi à transformer l’actualité en opportunité. « Justement, avec la pandémie, des avocats se sont posé des questions sur leur poste actuel, d’autres ont perdu leurs emplois », dit-elle.
Forte d’une expérience en recrutement juridique, Mme Dantzer s’est demandé comment elle pouvait aider la communauté juridique. Legal career coach est ainsi né.
Des juniors surtout
La majorité de ses clients sont des avocats juniors qui détiennent entre un et cinq ans d’expérience. Mais elle conseille aussi des étudiants en droit qui terminent leur stage et des avocats plus seniors. Ils viennent de l’Ontario, du Québec, et de tout le pays en général.
Après un premier rendez-vous d’une quinzaine de minutes, Mme Dantzer propose à ses clients des séances de formation. Généralement une à deux séances sont suffisantes. Au programme : comment écrire une bonne lettre de présentation, comment se présenter sur zoom lors d’un entretien, comment gérer sa présence sur les réseaux sociaux et enfin, elle les aide à établir un plan de communication efficace.
« Beaucoup de mes jeunes clients terminent leur stage qu’ils ont fait dans un domaine du droit que ne les intéresse finalement pas tant que ça. Ils se retrouvent un peu coincés. Je les aide à ce niveau-là », donne-t-elle comme exemple.
Si elle a réussi à se constituer une belle clientèle en peu de temps, c’est grâce à la communauté qu’elle a créée, Lawjob exchange. L’entrepreneuse est très présente sur le réseau social professionnel. « Il y a aussi le bouche-à-oreille qui m’a apporté des clients », ajoute-t-elle.
Mais comment une femme qui n’est pas avocate, pourrait-elle donner des conseils aux juristes et comprendre les enjeux qui les touchent? « Je n’ai jamais exercé en droit, mais j’ai fait beaucoup de recrutement juridique. Je sais ce que cherchent les employeurs », explique-t-elle.
Les affaires vont bien pour elle. Tellement qu’elle aimerait pouvoir embaucher quelqu’un à terme pour lui donner un coup de main. Problème : « les gens sont très attachés à moi », dit-elle en souriant. L’objectif premier sera donc de développer des séances de coaching en groupe avant tout.