Les cabinets face aux cyber-attaques
Delphine Jung
2017-03-24 10:15:00
D’après un rapport de PwC, le cabinet d’audit, les incidents liés à la cybersécurité au Canada ont augmenté de 160% en 2016 par rapport à 2015.
Pour les entreprises visées, les risques sont considérables. « S’il y a piratage, c’est surtout leur réputation qui en prend un coup, car ils se doivent de protéger les données de leurs clients », explique Karl Bélanger, vice-président d’Integro, une firme internationale spécialisée dans la gestion des risques et le courtage d’assurance des entreprises.
Différentes sortes de cyber attaques existent : « Il y a la cyber extorsion par exemple. Dans ce cas, un hacker va prendre en otage le réseau d’une entreprise et demander une rançon. Il y a aussi le vol de données, notamment dans des cabinets qui se spécialisent dans les fusions-acquisitions. Des pirates peuvent récupérer des informations sur des transactions, puis en revendre une partie au plus offrant », poursuit le spécialiste.
Les clés USB, les disques durs externes, les documents papier perdus, et parfois même, les employés, qui ne sont pas assez prudents représentent eux aussi des risques.
La prévention doit être de mise pour les organismes de manière générale, que ce soit les cabinets d’avocats ou leurs clients. « Surtout les organismes financiers. Les risques sont élevés pour eux », explique Me Imran Ahmad, avocat au cabinet Miller Thomson et spécialiste en cyber sécurité.
Il va animer, avec Me Charles Morgan, avocat au cabinet McCarthy Tétrault, un déjeuner-causerie, le 4 avril prochain. Intitulé « comment se préparer à répondre à une cyber attaque? », il évoquera les menaces cybernétiques, le rôle du conseil d’administration ou encore la manière de réagir efficacement à un cyber incident majeur.
« On se demande souvent ce qu’on fait dans ces cas là, si on le dit tout de suite au client, si on fait des vérifications à l’interne, s’il faut prendre des assurances, former les employés… », énumère Me Ahmad.
Toujours dans le rapport de PwC, on peut lire : « Alors que l'investissement dans les mesures de protection contre les menaces liées à la cybersécurité a augmenté de 82% d'une année sur l'autre, il ne représente toujours en moyenne que 5% des dépenses globales en technologies de l'information ».
Pour Me Ahmad c’est une certitude : « Il faut dépenser un peu pour bien se protéger ».
Pour plus d’informations sur le déjeuner-causerie qui aura lieu le 4 avril, de 12h à 14h, à l’édifice Sun Life, 1155 rue Metcalfe, à Montréal, cliquez ici.