Carrière et Formation

Rencontre avec une procureure du bureau des affaires de la jeunesse

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Sonia Semere

2023-12-13 14:15:00

Une procureure du bureau des affaires de la jeunesse nous raconte son quotidien au DPCP…
Catherine Daigle. Source: LinkedIn
Catherine Daigle. Source: LinkedIn
Me Catherine Daigle est procureure au DPCP au sein du bureau des affaires de la jeunesse. C’est en réalisant son stage du Barreau au DPCP en 2011 qu’elle développe un intérêt particulier pour le droit criminel.

Il faut dire que son expérience en tant que stagiaire a été très enrichissante. « Je voulais de l'action et j'ai été servie », confie-t-elle à Droit-inc.

Et pour cause, les futurs procureurs sont rapidement amenés à mener des dossiers et à prendre part à toutes les étapes des procédures.

En 2012, le bureau des affaires de la jeunesse est créé. L’occasion pour Me Daigle de découvrir les problématiques entourant la délinquance juvénile. Le coup de cœur est immédiat.

« J'ai été intéressée par le fait d'avoir toujours de l'espoir. Avec la jeunesse, on veut protéger la société à long terme, mais surtout en passant par la réhabilitation ».

La procureure apprécie l’idée de prendre le temps de personnaliser chaque approche. Il y a aussi une importante collaboration qui se fait avec la protection de la jeunesse, les organismes de justice alternative, sans oublier les parents qui sont impliqués. « On fait un peu de travail social », confie-t-elle.

Mais alors, à quoi ressemble une journée type au sein du bureau des affaires de la jeunesse? Les journées sont particulièrement rythmées et variées, assure la procureure.

Il y a une grande partie du travail qui consiste à étudier les dossiers et conseiller les policiers qui ont des interventions. « On doit être disponible en tout temps pour répondre à leurs questions ».

Les procureurs ont également des suivis réguliers à faire avec les victimes. « On rencontre des victimes, principalement dans les affaires de crimes sexuels, ça prend une grosse partie de notre temps ».

« Les dossiers qui me viennent, ce sont les dossiers dans lesquels j'ai rencontré des victimes, où je les ai accompagnées. Il y a des gens qui nous ont remerciés… Et puis il y a des gens qui ont été déçus par le système, c'est sûr que ça peut nous marquer ».

Me Daigle confie qu’il faut avoir un esprit d'analyse, de synthèse et d’écoute.

« Il faut avant tout croire que les adolescents sont capables de se réhabiliter, qu'on est capable de les aider à devenir des citoyens actifs qui n'auront pas de parcours criminel à l'âge adulte ».
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1 commentaire
  1. Claude Doire BAJ-AT
    Claude Doire BAJ-AT
    il y a 11 mois
    Bureau des affaires de la jeunesse du DPCP
    Une très belle carrière attends ceux qui choisiront de faire partie de l'équipe du BAJ.

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