La comptable qui comprend très bien le droit
Mélissa Pelletier
2017-06-15 10:55:00
En 1988, la professionnelle a commencé à travailler pour le cabinet Harel Drouin, qui s'est depuis joint à la grande famille Mazars, avant de devenir associée en 1999. Mme Roby, qui œuvre principalement en audit et gouvernance pour des sociétés locales et internationales dans le domaine de la finance et régies par des réglementations gouvernementales, a une corde de plus à son arc: une formation de deux ans en droit. Elle avoue qu’elle lui est très utile au quotidien. « Je suis CPA de formation, mais mes années d'études en droit ont changé ma perspective. Ça m'a beaucoup suivie, ne serait-ce que pour bien comprendre la réglementation. Ça me sert encore aujourd'hui. »
Particulièrement lorsqu'elle agit comme témoin expert en matière d'audit et de comptabilité dans certaines causes civiles et criminelles. « Je suis parfois appelée, avec mon collègue en juricomptabilité, à travailler sur des dossiers de responsabilité professionnelle. J'adore! Et c'est certain que ça m'aide d'avoir une bonne base de connaissances légales. »
Les clients avant tout
Dans sa carrière, celle qui a été nommée Femme incontournable de la finance par le magazine ''Premières en Affaires'' en 2015 a été très vite appelée à travailler en étroite collaboration avec des entrepreneurs. « S'il n'y avait pas de client, je ne serais pas dans la profession. Mazars se doit d'offrir toute une gamme de services pour mieux les accompagner. »
On parle bien sûr de fiscalité, comptabilité, certification, services-conseils, juricomptabilité, etc. Toujours en mouvement, Louise Roby est même en train de compléter sa certification universitaire en gouvernance de sociétés du CAS à l'Université Laval. « Ce sera une autre corde à mon arc pour aider mes clients! »
Des clients pour qui elle doit souvent vulgariser des concepts complexes. « Parfois, j'ai des clients qui doivent faire face à beaucoup plus de réglementations en déposant un état financier ou un rapport légal. Ça peut souvent passer par plusieurs comités. À toutes ces étapes, mon langage doit être adapté à l'auditoire. Je me rends compte que plus je vulgarise, mieux ça va. Plus on a l'attention des gens autour de la table, plus ça sert le dossier. »
Louise Roby a d'ailleurs l'habitude de discuter avec des représentants de tous horizons: « Le client est au centre, entre l'avocat, le comptable et le banquier. On a vraiment intérêt à s'écouter et à se comprendre, pour le bien de notre client. » D'ailleurs, ses études en droit l'aident quotidiennement à mieux guider ses clients par rapport aux réglementations canadiennes, québécoises et ontariennes, mais aussi internationales. « Tôt ou tard, nos clients – qu'ils soient moyens, petits ou grands – vont avoir la planète comme terrain de jeu. »