Département juridique du futur
Emeline Magnier
2013-07-17 13:15:00
Éthique: L'avenir d'un département juridique repose principalement sur la réussite ou l'échec de l'activité de l'entreprise de laquelle il dépend. Avec la crise économique et sa transformation en reprise timide, les entreprises, notamment celles cotées en bourse, basent leur productivité sur l'anticipation qu'elles font du marché.
La viabilité économique d'une compagnie reposerait plus sur des gains ou des pertes évalués à court terme, plutôt que sur un développement et des prévisions à long terme. Réagir vite, presque dans l'instantané, sera le modus operandi en matière d'occasions d'affaires.
Bien souvent, les entrepreneurs attendent de leur avocat qu'il leur dise ce qu'ils ont envie d'entendre plutôt que ce qu'ils devraient entendre. Même si ce n'est pas la réponse souhaitée, les conseillers juridiques devront s'efforcer, malgré les pressions grandissantes qui pourront être exercées par leur employeur, de fournir l'information et les conseils juridiques adaptés pour assurer la meilleure solution pour les employés, les clients ou l'environnement conformément à leurs règles éthiques et déontologique.
Coûts juridiques: Réduire les coûts et maximiser l'efficacité est la ligne de conduite récurrence dans le monde des affaires, et qui n'est pas sans conséquence pour le secteur juridique.
Les départements des conseillers juridiques devront faire face à des réduction d'effectifs dans un optique de baisse des charges. Alors que l'entreprise tentera d'imposer à son département juridique une politique de quantité, la valeur ajouté de l'avocat conseil risque de ne pas être considérée. Il appartiendra aux juristes de défendre la valeur réelle de leur travail et de militer pour pouvoir disposer des moyens pour le faire.
Technologie: La dépendance technologique continuera de croître dans le monde des affaires. Le commerce se déplace vers un monde virtuel et les avocats devront prendre en considération ce postulat dans le cadre de leur pratique. Il ne s'agit pas tant de l'évolution du matériel informatique et téléphonique que des médias sociaux et des logiciels ou autres applications diverses.
Ceci étant, rien ne pourra remplacer le contact direct entre un avocat et la personne qu'il doit conseiller. Il faudra donc éviter la tendance du "tout virtuel" et privilégier la communication verbale et en personne avec le client. Le droit est une science humaine à laquelle la technologie n'offre pas toujours une réponse adaptée.