Deux filles seront vaccinées, tranche la Cour supérieure
Gabriel Poirier
2022-02-01 13:15:00
« En plus, madame produit une longue plaidoirie écrite, qu’il n’est pas nécessaire de reproduire ici et qui reprend les thèses complotistes, antivaccin, que l’on retrouve sur divers sites internet », indique la décision consultée par Droit-inc.
Il s’agit de l’un des plus récents jugements rendus par la Cour supérieure au sujet de la vaccination des enfants contre la COVID-19.
« Madame peut bien croire ce qu’elle veut, le tribunal préfère suivre les recommandations de la santé publique », ajoute le magistrat.
Le père obtient satisfaction
Le père des enfants, qui détient la garde exclusive, désirait qu’ils puissent être vaccinés. La mère s’y opposait, au point de conserver, chez elle, le carnet de vaccination de leur cadette.
Le père, dont l’anonymat est protégé, était représenté par Marie-Lise Clair, de Clair & Gagnon. La mère se représentait elle-même.
Cette dernière a aussi glissé une note dans le sac de l’une de ses filles, lors d’une visite supervisée avec les grands-parents. Il était possible d’y lire la phrase suivante : « Nous savons que tu feras le bon choix pour ta santé, de refuser toute injection poison ».
À noter que cette note a été remise à l’insu des grands-parents.
La mère a aussi refusé, en décembre dernier, les tests rapides pour détecter la COVID-19 que désirait lui remettre l’école de sa fille, indiquant être « totalement » contre ceux-ci.
« La simple lecture des documents transmis par madame démontre et fait preuve du caractère abusif et sans fondement du contenu de ces documents », estime le juge Reimnitz, dans sa décision du 17 janvier dernier.
« Le tribunal se doit de respecter le choix du parent qui souhaite suivre les recommandations des autorités publiques en matière de santé et de vaccination, particulièrement dans un dossier où le parent qui est contre la vaccination s’appuie sur des craintes qui n’ont pas fait l’objet de démonstrations probantes devant le tribunal. »
Contacté par Droit-inc, Me Clair n’avait pas répondu à notre demande d’entretien au moment d’écrire ces lignes. Nous n’avons pas été en mesure de contacter la mère des jeunes filles. Rappelons qu’elle se représentait elle-même et que le jugement est anonymisé.