Deux géants du droit renversent les coupes de salaires!
Florence Tison
2020-10-15 13:15:00
Bien que tous deux aient réduit les salaires de leurs avocats et professionnels juridiques en avril, ils font maintenant marche arrière… et souhaitent même compenser leurs équipes pour la perte de salaire, révèle ''The Globe and Mail''.
Norton Rose Fulbright avait annoncé des coupes de salaire de 10 %, et BLG de 10 % à 15 %, sans parler de réductions plus sévères de revenu pour leurs associés.
Ces deux géants du droit avaient alors estimé que l’incertitude économique amenée par la crise sanitaire les obligeait à effectuer des coupes, surtout qu’il était possible que leurs clients n’arrivent plus à payer leurs factures.
« La plupart de nos gens ont été très compréhensifs, mais ça a été une décision difficile », souligne Me Charles Hurdon, président exécutif chez Norton Rose Fulbright.
D’autres grands cabinets n’étaient pas allés dans ce sens et avaient refusé de couper dans les salaires : Torys, Blakes, Davies, Osler, Stikeman Elliott, et McCarthy Tétrault, notamment, mentionne le ''Globe''.
Les pertes de salaires remboursées
Les coupes de salaire de Norton Rose Fulbright et de BLG sont maintenant chose du passé.
Les deux cabinets ont annoncé à leur personnel qu’ils rembourseront les pertes de salaires, salaires qui sont d'ailleurs revenus à la normale ce mois-ci. BLG a également rappelé la majorité de ses employés mis à pied.
BLG et Norton Rose Fulbright peuvent se permettre ces largesses en raison d’une recrudescence de travail dans plusieurs domaines de droit, qui donne aux deux cabinets une solide performance financière même en pandémie.
Le litige, entre autres, a rebondi grâce à la réouverture des tribunaux. Le droit du travail a aussi fait une remontée dans les derniers mois, alors que les entreprises sont à la recherche de réponses quant à la COVID-19.
Au-travers de tout ça, les avocats et le personnel juridique ont prouvé qu’ils pouvaient être tout aussi efficaces en télétravail. Cette nouvelle réalité a changé la face du travail d’avocat, constate Me Hurdon, de Norton Rose Fulbright.
« Ça a pris 50 jours de COVID pour changer 50 ans d’habitudes de travail des cabinets », lance le président du cabinet.
Par ailleurs, Les dépenses des cabinets ont ainsi chuté, surtout en tenant compte de la quasi-disparition du budget pour les voyages, conférences, restauration et divertissement des clients.
« Financièrement, ça a été une solide année pour nous », indique Leanne Cherry, la National Chief Talent Officer de BLG.
Felipe
il y a 4 ansIl serait bien intéressant de savoir combien de congédiements ont été effectués sur le dos de la COVID par ces mêmes cabinets. De garder les meilleurs effectifs et leur retourner les coupures effectuées, c'est très bien. Mais si ces remboursements se sont faits sur le dos d'économies réalisées en congédiant plusieurs autres, c'est moins honorable, et cela voudrait dire que ceux qui sont restés ont dans les faits travaillé plus pour compenser ces départs.
Mk
il y a 4 ansC'est une bonne décision au contraire de profiter de l'opportunité de faire du ménage dans les bureaux pour enlever certains éléments déplaisants ou moins productifs. Dans mon cabinet, le service de recherche a été secoué pour faire tomber des pommes trop mûres comme la petite dernière milléniale. Ça m'a même permis de devenir à 3 jours semaine!, Mais j'ai pu conserve mon emploi au moins moi!
Felipe
il y a 4 ansC'est en effet très sain pour toute entreprise de services de procéder ainsi, même si un tel "ménage" devrait être fait même en temps normal (surtout pour les déplaisants!). Et les plus jeunes qui ont écopé dans le contexte de cette crise auraient écopé ou plafonné plus tard de toute façon, donc aussi bien se réorienter dès maintenant.
La seule critique face à de tels articles "self-serving" c'est qu'ils laissent sous-entendre que la crise n'a pas fait de perdants au sein de leurs troupes, ce qui est un peu ingrat pour ceux qui ont été forcé de quitter malgré de nombreuses années de loyaux services et qui ne peuvent se réorienter aussi facilement que d'autres.
Anonyme
il y a 4 ansEn fait, nombre de personnes mises à pied ont été congédiées par la suite et vous imaginez à leur grande surprise. N'eût été la COVID, ces personnes n'auraient jamais été mises à pied (malgré elles) PUIS congédiées (hello, cause juste et suffisante?). Si ceux qui sont restés, ont dû travaillé fort pour compenser l'absence qui a été imposée à leurs collègues, il est injuste que l'on renvoie les absents pour compenser les autres puisque les absents n'ont jamais souhaités être absents.
Anonyme
il y a 4 ansEt c'était quoi exactement le problème avec "la petite dernière milléniale"? Vous n'aimiez pas sa couleur de cheveux?
"Ça m'a même permis de devenir à 3 jours semaine!, Mais j'ai pu conserve mon emploi au moins moi!" En un mot, vous auriez fait partie de l'autre groupe, votre commentaire aurait été absolument différent. Pffff! On repassera pour l'empathie et vous osez parler d'"éléments déplaisants ou moins productifs." C'est vrai qu'à 3 jours/semaine, vous êtes une référence pour la productivité (et les profits produits en si peu de temps).
Anonyme
il y a 4 ansLes jeunes ne pourront pas se réorienter si facilement. Le taux de chômage a augmenté, le peu de recrutement qui se fait se faisant à distance, les recruteurs ont besoin de personnes qui seront fonctionnelles très très rapidement. Or, un(e) petit(e) a acquis très peu de compétences transférables qu'il/elle pourrait vanter auprès d'un recruteur à l'heure actuelle. Les plus âgés qui se retrouvent à la porte et qui auront du mal à retrouver un emploi, sont ceux qui ont eu la (mauvaise )idée de passer des décennies au sein de la même boîte, à faire les mêmes tâches en utilisant des logiciels ou progiciels maison et qui ont contribué à l'obsolescence de leurs compétences. Ceux qui, par contre, avaient au plus 10 ans dans un endroit et qui avaient déjà d'autres expériences aileurs ou qui font des métiers qui exigent d'être toujours à jour dans ses connaissances, n'auront pas beaucoup de mal à se repositionner. Ils peuvent même offrir leurs services de consultants, option qui revient moins chère à une entreprise que d'avoir quelqu'un sur son "payroll". Bref! Je pense qu'étant donné l'incertitude dans laquelle on vit toujours à cause de la COVID, les plus jeunes sont les plus pénalisés, question réorientation immédiate.
Mk
il y a 4 ansElle voulait tout chambouler, ça a rien a voir avec les cheveux, et avoir le beurre et l'argent du beurre. Plutôt que travailler comme il se doit, elle voulait des congés pour voyager et nous laissait dans le trouble.
Sachez madame (ou monsieur vu que vous êtes anonyme) que j'ai fait mon temps et que j'ai mérité mon nouvel horaire moi!!!
Anonyme
il y a 4 ansEt c'est comme ça que sont construites les fausses nouvelles. Savons-nous si, dans les faits, il y a eu des congédiements ?
Anonyme
il y a 4 ansÀ vous lire, on dirait que vous célébrez la décisions des cabinets de profiter de la pandémie pour procéder à des congédiement sans cause juste et suffisante. Ça demeure illégal si c'est un prétexte, et c'est alors aussi une faute déontologique.
Anonyme
il y a 4 ansFacile à dire fake news. Il suffit de travailler au sein d'un cabinet de plus de 2 personnes pour voir qu'il y a eu du remaniement de personnel
Anonyme
il y a 4 ansSavez-vous si des avocats ont perdu leur emploi chez Norton Rose ou BLG en raison de la pandémie ? L'article parle d'une "solide performance financière". Si personne n'a perdu son emploi, c'est vous qui êtes naif et qui avalez n'importe quoi.