Le « patient zéro » de New York, un avocat, se réveille du coma

Quand Me Lawrence Garbuz a contracté le nouveau coronavirus en février, il travaillait simplement à son bureau de New York, comme bien des avocats. Il rencontrait des clients, oui, mais n'avait pas voyagé récemment. La COVID-19 était à des milliers de kilomètres de son esprit quand la toux l’a pris.

Ni lui, ni son médecin n’ont d’abord associé ses symptômes à ceux du virus qui faisait déjà rage en Asie et en Europe.

Il faut comprendre : la COVID-19 n’était pas encore sur le radar américain, et Me Garbuz a été infecté des semaines avant que New York ne prenne de strictes mesures de confinement.

L’avocat a causé un nouveau foyer dans sa ville de New Rochelle en banlieue de la métropole. La petite ville a dû fermer ses écoles et ses églises avant même que les mesures de distanciation sociale ne soient prises par New York.

Depuis, l’état le plus touché des États-Unis déplore 340 000 cas sur les 1,3 million de cas américains, et plus de 27 000 décès.

Le « patient zéro » de l’éclosion à New York, c’était Lawrence Garbuz.

« Je ne me suis vraiment pas concentré sur la folie des médias en termes de qui l’a eu en premier, confie l’avocat dans une entrevue accordée au réseau NBC lundi. Je me suis davantage concentré à aller mieux. » Et ça n’a pas été une mince affaire.

Sa condition médicale devenant inquiétante, Me Garbuz s’est retrouvé à l’hôpital. Sa femme et lui pensaient qu’il avait une pneumonie, mais son état ne faisait qu’« empirer et empirer » de façon très rapide.

« Après qu’on soit entrés dans la salle d’urgence, je n’ai aucun souvenir de ce qui s’est passé, souligne Me Garbuz. Jusqu’à ce que je me réveille du coma. »

L’avocat, qui n’avait aucune maladie connue, aura été dans le coma en tout trois semaines. Son seul désir en se réveillant était de rentrer à la maison. Il est maintenant de retour avec sa famille, et va beaucoup mieux.