Norton Rose Fulbright : « prudence et patience »
Florence Tison
2021-01-07 13:15:00
En entrevue avec La Presse, l’associé de Norton Rose Fulbright et spécialiste en droit du travail Me Éric Lallier dit que les entreprises basent leur décision sur la « prudence et (la) patience ».
« Il y a là-dedans une recherche de stabilité », indique l’associé à La Presse.
« Les employeurs veulent peut-être donner une sécurité aux employés. On voit l’acclimatation au télétravail, une acceptation naturelle de la situation. Les gens comprennent que ce qu’ils pensaient être temporaire sera plus long. Les employeurs dirigent leurs actions pour être dans la même direction que les autorités. Donc, en 2021, il y aura une douce résignation des employés et des employeurs au rythme des derniers mois. On sera dans la continuité. »
Parmi les questions qui turlupinent les entreprises au sujet du retour au travail en présentiel, il y a bien sûr celle du vaccin obligatoire.
« Mais réfléchir au caractère obligatoire du vaccin sera sur la voie d’accotement en 2021, car il y a encore beaucoup d’inconnues, souligne Me Lallier. Quelle est la disponibilité des vaccins ? L’échéancier pour les distribuer ? La façon de les implanter en entreprise arrivera en dernier lieu. On reconnaît aux entreprises qu’elles peuvent avoir une politique à ce sujet, mais il est encore trop tôt pour l’établir. Elles doivent toutefois se positionner sur la façon de favoriser la vaccination des employés. On peut penser à l’octroi de congés, par exemple. Ça m’apparaît nécessaire d’y réfléchir en 2021, car le vaccin va être une mesure qui permettra à l’employeur d’assurer la santé et la sécurité au travail. »
Une chose est sûre : le télétravail est là pour rester en 2021.