Le défi de Blakes
Natacha Mignon
2010-01-14 14:16:00
Norm Saibil : Déjà, pour nous, l’année commence mieux qu’en 2009! On sent que l’économie se dégrippe, que les banques recommencent à prêter aux investisseurs. Tout cela fait que les avocats devraient être occupés.
Et pour l’industrie juridique ?
Ce que je ressens surtout c’est que les clients exigent de nous de l’excellence et de l’efficacité. Les clients ne veulent pas que les avocats se forment sur leurs dossiers, ils veulent des gens déjà formés. Donc, le cabinet veille à avoir des experts dans les grands domaines du droit des affaires : comme en droit fiscal, en concurrence, en fusions-acquisitions. Quand ce critère est rempli, ils sont prêts à payer les tarifs. Le taux horaire reste la règle, ce qui n’empêche pas des pratiques alternatives : forfait, boni, sur des dossiers en particulier. Nous nous ne modifierons pas cette politique générale de facturation en 2010. Mais, comme l’inflation a été limitée cette année, les taux horaires augmenteront peu de toute façon.
Quels sont les défis de votre cabinet pour 2010 ?
On veut travailler à intégrer nos nouveaux bureaux ouverts dans le Golfe, en Arabie saoudite, et prochainement à Bahreïn. Concrètement, cela veut dire que les avocats des différents bureaux situés au Canada et sur place travaillent en commun sur des mandats et se rencontrent.
On veut également continuer à intégrer nos nouveaux clients. Là, je fais référence en particulier aux clients arrivés avec les associés [Yvon Martineau, Real Forest et Claude Marseille] qui ont rejoint nos équipes en mars dernier. Il y a parmi eux de gros comptes, comme la Ville de Montréal. Il faut choisir les avocats qui vont travailler sur leurs dossiers et constituer les équipes. Tout cela est déjà bien avancé, reste à finaliser.
Quoi d’autre ?
L’embauche de nouveaux avocats encore et toujours, des profils seniors ou juniors. Ce qui compte c’est d’avoir dans nos rangs les meilleurs avocats, à tout niveau d’expérience. De façon plus précise, nous sommes actuellement 64 avocats à Montréal, le plan est d’atteindre à moyen terme 75 avocats. Depuis notre installation, il y a huit ans et demie, nous embauchons 3 à 4 avocats chaque année, ce sera pareil cette année, et si on peut même en recruter 5 ou 6 en 2010 ce sera bien.
En disant cela, vous allez recevoir des centaines de CV…
Ce n’est pas quelque chose qui me fait peur !
Quels sont les secteurs qui seront « hot » chez Blakes en 2010 ?
J’en vois plusieurs. Déjà, celui des fusions-acquisitions stratégiques et du financement, car il y a en ce moment beaucoup d’investisseurs étrangers qui sont intéressés par le Canada, notamment pour nos ressources naturelles et pour les mines. Ensuite, les partenariats publics-privés. Voyez la Presse ce matin, il y a actuellement plusieurs projets d’envergure en jeu au Québec. Blakes est impliqué dans chacun des dossiers. Encore, les recours collectifs, où Blakes compte à son actif 35 dossiers.