Droit du travail 2024

Un cabinet qui prend de Latitude!

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Sophie Ginoux

2024-09-26 15:00:10

Me Anaïs Lacroix
Me Anaïs Lacroix
En moins de 10 ans, un cabinet passe de deux à 50 employés. Tout cela en se positionnant dans une niche très particulière…

Il y a 12 ans, alors qu’elle commençait sa carrière en droit du travail, Me Anaïs Lacroix se serait-elle doutée qu’elle deviendrait un jour une des étoiles canadiennes de la tierce partie impartiale sur les questions complexes liées au harcèlement, à la violence et à la discrimination ?

« Pas du tout, répond-elle. À l’époque, il y avait très peu de personnes et de décisions en Cour dans ce domaine, ainsi qu’un cadre législatif encore très générique. Tout était à construire, en fait. »

C’est justement ce qui a intéressé l’avocate, qui évoluait alors pour le cabinet national Norton Rose Fulbright. Elle se sentait interpellée par ce sujet, et se demandait comment contribuer concrètement à son évolution, en dépassant l’habituelle posture du pour et du contre.

« Je me suis dit : pourquoi ne pas choisir le centre pour mieux régler les différends ? » relate-t-elle. De fil en aiguille, trois ans plus tard, Me Lacroix se lançait dans le vide en cofondant avec le médiateur David Ward Latitude, un modèle de cabinet unique en son genre.

Un impact majeur

En l’espace de cinq ans, Latitude est devenu un chef de file en matière de prévention et de gestion du harcèlement, de la violence et de la discrimination en milieu de travail, avec une clientèle à l'échelle nationale et des contributions majeures à des causes parfois très médiatisées.

Pensons par exemple, en 2020, à l’enquête menée sur Pascale Nadeau, l’ancienne cheffe d’antenne de Radio-Canada, à la suite d’un signalement anonyme pour « comportement déplacé ». Ou bien, en 2023, à celle sur Rénald Grondin, l’ancien président de la FTQ-Construction, qui avait agressé et harcelé plusieurs femmes de son bureau.

Latitude a également dirigé en 2020 une étude qui a mené à l’adoption de la Loi modifiant la loi sur l’Assemblée nationale afin d’instituer le Commissaire au Respect (Projet de loi 998), prouvant qu’en plus d’enquêter, elle pouvait avoir un impact concret sur l’évolution politique et sociétale du Québec.

À la tête aujourd’hui d’une équipe multidisciplinaire d’une cinquantaine de personnes, dont 27 avocats, ainsi que des experts en ressources humaines, en formation, en coaching et en psychologie, Anaïs Lacroix, qui a elle-même a participé à plus de 1000 processus d’enquête organisationnelle au Canada, a démontré l’importance d’une tierce partie impartiale et rigoureuse dans les délicats dossiers touchant au harcèlement et à la discrimination.

La bonne latitude

Au-delà des enquêtes elles-mêmes, Latitude souhaite aussi se positionner comme une alliée en matière de prévention et d’accompagnement, deux volets très attirants pour les entreprises alors que les dernières dispositions de la loi 42 entrent en vigueur cette semaine.

« Nous passons d'un modèle punitif à un régime axé sur la prévention, qui met l’accent sur le soutien », confirme Me Lacroix, qui pense que l’approche pragmatique éprouvée de son cabinet peut aider les entreprises, ainsi que les bureaux d’avocats qui les représentent à s’adapter à cette nouvelle réalité légale.

« Notre force réside dans le fait que nous décortiquons depuis des années toutes les obligations légales, assez arides à la base, et sommes en mesure de les communiquer de manière compréhensible à tous à travers des formations et des politiques claires, indique l’avocate. Cela apporte la paix d’esprit à nos clients, et cela rassure tout le monde, y compris les victimes et les personnes visées par des allégations. »

Un alignement neutre et clair qui montre l’engagement de Latitude envers une société plus respectueuse et civique, que ce soit au sein des entreprises qu’elle sert ou de sa propre structure, où cette vision se cristallise parfaitement. Chapeau !

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