Nicola Di Iorio l’emporte
Agence Qmi
2015-10-20 11:00:00
L’associé de Langlois Kronström Desjardins (LKD) souligne qu’il songeait d’abord à refuser l’offre qui lui avait été faite de se présenter dans Saint-Léonard-Saint-Michel. « Les gens nous reléguaient dans la deuxième opposition...»
Nicola Di Iorio s’est fait connaître en se faisant le champion de la lutte contre l’alcool au volant, après avoir failli perdre sa fille, Claudia Di Iorio, dans un accident en 2010. Accusé de conduite avec facultés affaiblies, le conducteur du véhicule avait finalement plaidé coupable de conduite dangereuse ayant causé des blessures.
Renouveau après les déboires
Le prédécesseur de Nicola Di Iorio, Massimo Pacetti, s’est vu exclu du caucus libéral par Justin Trudeau en mars, en raison d’allégations de harcèlement sexuel.
Avant lui, Alfonso Gagliano avait démissionné en 2002, lourdement mis en cause dans le fameux scandale des commandites.
Le nouveau député de Saint-Léonard-Saint-Michel devait donc marquer un renouveau pour les Italiens libéraux de la circonscription. Me Di Iorio a notamment reçu l’appui d’importants hommes d’affaires de la communauté.
Il a demandé au public d’applaudir chaudement « un grand Sicilien » qui l’a aidé à l’emporter, Joe Borsellino, président du Groupe Petra.
Joey Saputo, président de l’Impact de Montréal, a participé au lancement de sa campagne. Il a aussi eu l’appui de son « ami » et autre très prospère promoteur immobilier, Vincent Chiara.
L’avocat s’est dit « très fier de ses racines italiennes » dans son discours.
La crédibilité de Nicola Di Iorio a cependant déjà été mise à mal pendant la campagne électorale. En septembre, le Globe and Mail rapportait en effet qu'en 2010, un juge l'a condamné à payer 4000 dollars de plus à un entrepreneur qu'il avait payé 25 000 dollars en liquide pour des rénovations dans sa maison.
L’avocat assurait en Cour du Québec que ses paiements incluaient le coût d’installation d’un foyer, mais le juge en a décidé autrement et l’a forcé à payer ce montant en plus pour cette partie des travaux, en mentionnant que sa version des faits manquait de crédibilité.
Nicola Di Iorio assure que les journalistes ne trouveront pas d’autres squelettes dans son placard et assure avoir agi dans les règles à l’époque.
« J’ai répondu à toutes les questions là-dessus, dit-il. J’ai payé tous les impôts, toutes les taxes sur ces montants.»