Financière des avocates et des avocats

Les vases communicants d’une gestion performante

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Sophie Ginoux

2024-12-05 14:15:00

Jérôme Daoust. Source : Financière des avocates et des avocats
Jérôme Daoust. Source : Financière des avocates et des avocats
Connaissez-vous le principe des vases communicants ? Eh bien, il s’applique aussi à vos finances ! Voici de précieux conseils glanés auprès d’un conseiller dédié à la communauté juridique du Québec.

Gérer ses finances, cela ressemble un peu à des vases communicants. Dans le premier, on dispose d’actifs, et dans l’autre, de passifs. Pour atteindre l’équilibre, c’est-à-dire un bilan net positif, il faut que le liquide déduit des passifs se transvase dans les actifs. Mais la manière pour y parvenir n’est pas toujours celle à laquelle on peut s’attendre.

« Je dis souvent à mes clients que l’idée traditionnelle que l’on se fait des actifs et des passifs nous amène à faire des erreurs financières. Alors même qu’ils forment un tout et représentent une mer d’opportunités », indique Jérôme Daoust, conseiller pour la Financière des avocates et des avocats.

Adieu, gestion émotive

Nous avons tous des réflexes conservateurs. Nous favoriserons automatiquement un placement immobilier, même si le taux d’intérêt moyen à long terme est d’environ 3%, plutôt que d’opter pour des placements qui rapportent plus de 5%. Nous préférerons également souvent régler nos dettes avant d’investir.

« Nous avons pourtant passé l’époque des statues de lion dans le porche de notre maison pour montrer aux autres qu’elle est payée ! », lance avec humour M. Daoust. À ses yeux, cette manière de gérer ses finances, très répandue, est émotive.

En prenant pour exemple une dette bien connue, l’hypothèque, le conseiller estime que nous faisons souvent des faux pas en privilégiant son remboursement à toute autre considération. « Pourtant, si je reçois 10 000 dollars, et que plutôt que de l’utiliser pour faire baisser mon hypothèque, je l’investis dans des REER, je reçois des remboursements que je peux mettre sur ma dette, tout en ayant fait un investissement actif. Cela me rend donc plus riche. »

À l’inverse, poursuit le spécialiste, si on a besoin de liquidités pour faire la mise de fonds d’une habitation qui constitue une bonne occasion, on peut repousser à plus tard ses placements. « Bref, il faut saisir les opportunités dès qu’on le peut », martèle-t-il.

C’est ce qui peut par exemple amener cet expert à recommander à ses clients d’utiliser leur marge hypothécaire pour payer l’achat d’une voiture, si cette marge est à un taux inférieur à celui d’un prêt automobile. Ou bien de sortir leurs placements non enregistrés pour rembourser plus rapidement leur hypothèque, si le taux de cet emprunt est élevé.

La diversité est la meilleure des vertus fiscales

Dans le milieu juridique, beaucoup de personnes détiennent souvent des actifs immobiliers (logement ou maison), corporatifs (une société, à part entière ou en partie) et boursiers (placements). Pour Jérôme Daoust, ce sont les trois piliers d’une fondation financière solide.

« Ils se soutiennent les uns les autres, dit-il. Donc, au besoin, si l’un d’entre eux flanche, on peut se reposer sur un autre. Mais la diversification de nos actifs ne s’arrête pas là. »

Pour étayer cette théorie, le conseiller se réfère au professeur Andrew Clare, qui a mené une vaste étude avec 10 millions de chimpanzés de 1968 à 2011, en leur demandant de sélectionner chaque année des placements parmi un échantillon de 1000 actions. Et quel a été le résultat de cette analyse a priori farfelue ? Les placements des primates ont réalisé de meilleures performances que les indices pondérés par capitalisation !

« Cela prouve que la diversification des investissements, même aléatoire, est signe de richesse, indique l’expert. Alors, sans aller dans ces extrêmes, bien sûr, je conseille régulièrement à mes clients de ne pas hésiter à investir, comme je le fais, dans certaines actions boursières qui ont perdu de la valeur. Il faut profiter des soldes, quel que soit le milieu! »

Évidemment, M. Daoust n’investit pas dans n’importe quoi, que ce soit pour lui ou pour les membres de la Financière, dont il respecte le profil audacieux ou plus conservateur. Il suit les cours boursiers au jour le jour et optimise les actifs de ses clients de multiples manières, que ce soit avec des portefeuilles d'actions, ou bien les subsides que l’on peut aller chercher en maximisant ses CELI, REER, CELIAPP et REEE… même à la retraite.

« Oui, il ne faut pas hésiter à investir dans des CELI à la retraite, indique-t-il. Pourquoi ? Pour éviter que son argent décaissé ne soit englouti par les impôts. »

Ce sont toutes ces petites subtilités que maîtrise ce conseiller pour la Financière des avocates et des avocats, qui a parfaitement compris le principe des vases communicants en matière financière. Fascinant, n’est-ce pas ?

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