Erreurs au travail: comment les surmonter?
Mario Charette
2014-04-04 13:15:00
Cela dépend grandement de la voix intérieure que vous avez héritée de vos parents. Pour plusieurs d’entre nous, cette voix intérieure est positive. Elle vous dit que l’erreur commise est passagère et qu’à terme, vous continuerez à vous diriger vers le succès.
Votre voix intérieure vous rappelle aussi que vous avez les capacités de faire face aux conséquences de votre erreur et que la situation s’améliorera probablement plus tard. Vous vous concentrerez à la réparer plutôt que de vous apitoyer sur la situation.
Pour d’autres, au contraire, cette voix intérieure est négative. L’erreur, lorsqu’elle se produit, est l’annonce de l’échec de votre carrière que vous envisagiez depuis longtemps. Vous la tenez pour preuve que vos capacités sont insuffisantes et que, peu importe ce que vous faites, le succès vous échappera sûrement. Vous vous enlisez dans le désespoir au lieu de chercher à réparer votre erreur.
D’où viennent ces voix ? Selon les psychologues, le discours de nos parents devient notre voix intérieure une fois adulte. S’ils encourageaient nos activités, nous consolaient lors de nos échecs et nous incitaient à croire à notre propre réussite, notre voix intérieure sera positive et confiante et nous permettra de faire face aux hauts et bas de notre carrière.
Également, ceux qui ont une voix intérieure positive font souvent preuve de plus d’initiative et démontrent plus de confiance dans leurs relations avec leurs collègues. Ils ont une forte confiance en leurs capacités. Ces qualités les aident à progresser dans leur carrière.
De l’autre côté, certains parents semblent croire qu’ils aident leurs enfants en prononçant des malédictions à leur endroit. Leur discours est donc rempli de prévisions à l’emporte-pièce (Tu n’arriveras jamais à rien !) ou de propos blessants (Tu es trop stupide pour réussir !). Si vous avez été soumis à un tel discours, lorsque vous commettez votre bourde, votre langage intérieur vous dit que c’était tout à fait prévisible et que c’est la preuve que vous ne réussirez jamais.
Ceux dont le langage intérieur est négatif prennent peu de risque au travail et font preuve de peu d’initiative. Ils peuvent paraître peu intéressés par la progression de leur propre carrière. Leur estime de soi est faible et cela peut conduire à un isolement relatif. Ils sont donc pénalisés lorsqu’on les compare à leurs collègues dont la voix intérieure est positive.
Modifier son langage intérieur n’est pas facile, car la plupart d’entre nous l’avons intériorisé pendant des années. Cela peut être nécessaire pourtant.
Vaincre la malédiction !
Des paroles par lesquelles on souhaite un sort néfaste à quelqu’un sont une malédiction. Le discours de vos parents et la voix intérieure qui en résulte peuvent donc être décrits comme une malédiction sur votre vie.
Comment la briser ? Vous vivrez probablement plusieurs émotions contradictoires durant le processus décrit ici et ce qui est suggéré devrait être fait seulement avec l’aide d’un psychologue.
1. Reconnaissez d’où vient votre voix intérieure négative. Il va falloir élucider ce que dit votre voix et reconnaître que vous vous répétez à vous-mêmes le discours de vos parents envers vous.
2. Jugez de l’impact de la malédiction jusqu’à présent. Combien d’occasions ont été ratées à cause de votre langage intérieur ? Combien d’anxiétés se sont avérées inutiles ? Lorsque vous aurez fait ce bilan, vous aurez une idée claire de l’importance de changer votre voix intérieure.
3. Apprenez à surveiller votre langage intérieur. Votre voix ne changera pas du jour au lendemain. Il vous faudra apprendre à reconnaître votre voix intérieure négative lorsqu’elle se fait entendre.
4. Faites le bilan de vos réussites. Vous établissez ainsi la preuve que voix intérieure négative a tort.
Mario Charette, est consultant en gestion de carrière depuis 18 ans. Il a eu l'occasion d'aider des centaines de jeunes et de moins jeunes à prendre des décisions adéquates et à gérer leur carrière. Il est connu pour sa grande connaissance du marché du travail et des formations. Sa chronique "De bon conseil" , au Journal Métro, porte sur les débouchés de formation et sur l'avenir des emplois. On peut communiquer avec lui sur Twitter à @marioco2 et sur LinkedIn