Le travail devrait-il nous rendre heureux ?
Mario Charette
2013-09-26 13:15:00
Plusieurs doivent rencontrer des responsabilités importantes avec des ressources insuffisantes et vivent en conséquence un stress important et constant. D’autres ont réalisé trop tard qu’elles avaient choisi la mauvaise carrière et se sentent prises dans un travail qui leur pèse.
Certaines, finalement, ont l’impression de ne rien accomplir d’important, que leurs efforts au travail sont futiles et dépourvus de sens.
Presque toutes ces personnes ont quelque chose en commun : elles s’attendaient toutes à ce que leur emploi soit une source de satisfaction, qu’il participe à leur sentiment de bien-être.
Comme nous passons une grande partie de notre vie à travailler, cette attente semble tout à fait légitime. Malheureusement, quand on y pense un peu, le travail ne peut pas en lui-même nous rendre heureux.
Quel que soit notre métier, notre travail demande des efforts qui ne sont pas toujours plaisants mais qui sont nécessaires afin de produire le résultat attendu. Il demande aussi de l’attention et une constance qui ne sont pas toujours naturelles.
Le travail, même s’il convient à notre personnalité, est donc toujours plus ou moins ardu. Selon les théoriciens de la psychologie positive, il peut néanmoins participer à notre bonheur s’il nous procure le sentiment d’accomplir quelque chose de significatif ou d’important. Cela lui donne son sens à la condition alors de s’y engager pleinement.
Cependant, un travail significatif ne peut suffire à nous rendre heureux. Les émotions positives, telles que la joie, l’émerveillement ou le contentement, sont tout aussi importantes pour le bonheur qu’une activité significative.
Établir des relations profondes et franches avec des êtres qui nous sont chers en est aussi un ingrédient important. Or, pour la grande majorité d’entre nous, c’est à l’extérieur du travail que nous aurons l’occasion de ressentir nos émotions les plus positives ou d’entretenir nos plus belles relations.
Un proverbe dit qu’il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. De même, il ne faut pas s’attendre à ce qu’une seule dimension de notre existence, soit le travail ou la carrière, suffise à nous rendre heureux. Les autres dimensions de l’existence, la famille, les loisirs et peut-être une implication bénévole doivent aussi participer à notre bonheur.
Que faire donc si vous vous sentez malheureux au travail ?
2. Une fois la problématique identifiée, que pourriez-vous faire pour améliorer votre sort au travail? Seriez-vous plus heureux dans un autre poste qui vous conviendrait mieux ? Vos tâches pourraient-elles être enrichies ? Pourriez-vous améliorer vos relations au travail ? Pouvez-vous expliquer comment ces changements vous-aideront à être plus heureux exactement ?
3. Élargissez le cadre de votre réflexion. Comment pouvez-vous augmenter votre bonheur dans tous les aspects de votre vie ? Si vous êtes malheureux, quel aspect de votre existence pourrait être amélioré ? Vous sentiriez-plus heureux au travail si vous retiriez plus de satisfaction des autres dimensions de votre vie ?
4. Ne vous attendez pas à ce que tout soit parfait au travail. Conservez vos attentes réalistes car un emploi n’a pas pour raison d’être de nous rendre heureux.
Mario Charette, c.o. est consultant en gestion de carrière depuis 18 ans. Il a eu l'occasion d'aider des centaines de jeunes et de moins jeunes à prendre des décisions adéquates et à gérer leur carrière. Il est connu pour sa grande connaissance du marché du travail et des formations. Sa chronique "De bon conseil" , au Journal Métro, porte sur les débouchés de formation et sur l'avenir des emplois. On peut communiquer avec lui sur Twitter à @marioco2 et sur LinkedIn