Quatre questions à quatre patrons: Pierre Raymond

Rene Lewandowski
2008-10-10 10:00:00
À quel point la situation est-elle grave?
Ce n'est pas encore dramatique, mais on se prépare au pire. Le problème, c'est qu'on ne connaît pas l'ampleur de la crise, ce qui crée de l'inquiétude chez nos clients. Pour l'instant, c'est le resserrement du crédit qui fait mal.
Même au Canada?
Tout à fait. Les banques sont plus exigeantes; elles demandent plus cher et exigent des garanties plus solides. Certaines veulent renégocier les conventions de crédit.
Que dites-vous à vos clients?
On a demandé à tous nos avocats de se rapprocher de leurs clients et de leur demander s'ils ont un plan pour faire face aux six prochains mois. S'ils n'en ont pas, c'est peut-être le bon moment d'amorcer des discussions avec leur banquier.
Comme cabinet d'avocats, la crise vous affecte-t-elle?
Étonnamment, moins qu'on pourrait le croire. En fusions et acquisitions, on est moins occupés que l'an dernier -une année exceptionnelle- mais plus qu'il y a deux ans. Nos clients canadiens sont affectés par le resserrement du crédit, mais n'ont pas encore vu leurs ventes chuter. J'ai l'impression que ça pourrait être plus difficile l'an prochain.
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